Conflit russo-ukrainien: Incertitudes sur l’accord céréalier

La prolongation de l’initiative céréalière de la mer noire par la Russie dépendra de la mise en œuvre des dispositions relatives aux exportations de produits alimentaires et d’engrais avant l’expiration de l’accord, a annoncé, mercredi à Moscou, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

« L’accord dépendra de la mise en œuvre de la partie concernant la Russie », a-t-elle déclaré lors d’un point de presse, jugeant qu’il n’y pas eu de progrès concernant cette question.

« Permettez-moi de vous rappeler qu’il s’agissait d’un accord global, c’est ainsi que le secrétaire général de l’ONU l’a conçu », a souligné la responsable, précisant que les exportations russes, dans le cadre de l’accord, « ne peuvent toujours pas atteindre les marchés mondiaux ».

De l’avis de Zakharova, la Russie tiendra compte de la situation lorsqu’elle prendra une décision au sujet de l’extension de l’accord, signé en juillet à Istanbul.

La semaine dernière, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait annoncé que la décision de la Russie de reprendre sa participation à l’initiative céréalière ne signifiait pas que Moscou était prête à la prolonger, la partie russe devant encore évaluer sa mise en œuvre.

Le 2 novembre, la Russie avait annoncé la reprise de sa participation à l’accord, après avoir reçu des « garanties écrites » de la part de l’Ukraine à l’issue d’une médiation de l’ONU et de la Turquie. Quelques jours plus tôt, Moscou avait suspendu sa participation à l’initiative au motif d’une attaque de drone.

L’Initiative doit expirer le 19 novembre, mais il est possible de la prolonger si toutes les parties, y compris la Russie et l’Ukraine, signifiaient leur accord. A ce jour, la quantité totale de céréales et de denrées alimentaires exportée de l’Ukraine, en vertu de l’Initiative, a franchi la barre des 10 millions de tonnes, selon l’ONU.