Le bilan du mouvement de foule survenu après un match de football en Indonésie s’est élevé à 174 morts, ont annoncé les autorités locales dimanche, soit l’une des pires tragédies dans un stade à ce jour.
« A 02H30 (locales) le bilan est passé à 158 morts, et à 01H30 à 174 morts. Ce sont les données collectées par l’agence de gestion des catastrophes de Java Est », a indiqué le vice-gouverneur de la province Emil Dardak sur la chaîne de télévision Kompas TV.
Le drame, survenu samedi soir dans la ville de Malang, à l’est de l’île de Java, a également fait plus de 200 blessées dans cet archipel d’Asie du Sud-Est où les rivalités entre supporters virent souvent à la catastrophe.
Des supporters de l’équipe du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan, dans la ville de Malang, après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya. Il s’agit de la première fois en plus de vingt ans que l’Arema FC perdait face à sa grande rivale.
La police, qui a qualifié cet incident d' »émeutes », a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers. De nombreuses victimes ont été piétinées mortellement.
Des images capturées à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.
Le président indonésien, Joko Widodo a ordonné dimanche « une évaluation complète des matchs de football et des procédures de sécurité », après cet incident.
Il a également demandé à l’Association nationale du football de suspendre tous les matchs jusqu’à des « amélioration de la sécurité ».