« ONE, TWO, THREE, VIVA LE MAROC »!

La séquence a fait le tour des rédactions d’une presse algérienne irrémédiablement marocophobe. On y voit deux membres de la délégation sportive marocaine (lisez bien: marocaine) lancer un « One, two, three, viva l’Algérie », oubliant que ce qui était attendu d’eux était (plutôt) de faire résonner l’hymne national marocain, à Oran, ville hôte des Jeux méditerranéens 2022. 

On ne se laisse pas impressionner par un pays où la haine du Maroc est « éduquée » dès le bas âge, – elle est quasi-congénitale. On a certes (tous) été admiratifs de « l’accueil chaleureux » réservé à notre délégation par nos frères oranais, -ces derniers, comme les Béchariens et les Tindoufiens, se sentent plus Marocains qu’Algériens-. Faut-il pour autant se laisser emballer par des acclamations, si spontanées soient-elles?

 

 

 

À l’heure où on met en ligne, des journalistes marocains sont toujours interdits d’accès à Oran. Une décision venant d' »en haut lieu », leur a-t-on dit, sans fournir la moindre explication de cette décision arbitraire, au demeurant inacceptable.

Votre modeste serviteur n’est pas surpris par cette décision, pour la simple raison qu’il en a lui-même payé les frais quand, en 2003, il s’est vu verrouiller l’accès d’Alger, Mostaganem… Sans motif valable si n’est mon appartenance à cette chère et magnifique patrie qu’est le Maroc. 

Je ne comprends pas pourquoi, ici, on persiste à penser qu’il est (toujours!) possible de « normaliser » avec un pays qui a coupé tous les ponts avec le Maroc, ce pays ne nous a jamais voulu du bien. Ne sommes-nous pas un peu trop tolérants envers ce « voisin » qui n’a jamais fait mystère de sa malveillance crasse, qui s’arme à tour de bras pour nous faire la guerre, qui abrite, finance et arme des séparatistes, qui complote matin et soir contre notre intégrité territoriale… ?  

Je ne parle évidemment pas du peuple algérien, qui subit lui-même la chape de plomb de la dictature militaire. Mais le peuple marocain a aussi une fierté, un orgueil qu’il faut respecter et dont il faut tenir compte.

Autant dire tourner la page de « l’Algérie », aussi longtemps que la junte continuera à se cramponner au pouvoir.