L’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a annoncé sa décision d’effectuer une nouvelle tournée dans la région, à l’issue des consultations tenues mercredi à huis clos par le Conseil de sécurité.
L’émissaire onusien qui n’a pas précisé la date de cette nouvelle tournée, la deuxième depuis sa nomination en novembre 2021, a fait part du soutien renouvelé de l’instance décisive de l’ONU à ses efforts pour relancer le processus de dialogue destiné à trouver une solution politique réaliste au conflit du Sahara, balayant ainsi à nouveau l’option éculée, de surcroît impraticable, du « référendum d’autodétermination » à laquelle Alger et son proxit séparatiste « polisario » sont restés en vain cramponnés.
L’attachement du Conseil de sécurité à une solution politique au différend enterre de facto toute autre autre option en dehors de l’offre marocaine d’autonomie, qui jouit d’un large consensus international mis en évidence le 7 avril dernier par le soutien historique du gouvernement Sanchez à l’initiative marocaine prévoyant de larges prérogatives d’autogestion à la population des province du sud, dans le cadre de la souveraineté du Royaume. Cette initiative, à la base du lancement du processus de Manhasset (avril 2007, à New York), jouit également du soutien de l’Allemagne, pour ne pas parler des États-Unis et de la France qui se sont déjà prononcés en faveur du Plan marocain d’autonomie.
Autant dire que le dossier est plié, le processus politique n’étant qu’un mécanisme d’opérationnalisation de la proposition marocaine d’autonomie, seule alternative sérieuse et crédible au contentieux, de l’avenu du Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour rappel, la résolution 2602 adoptée à la majorité écrasante par le Conseil de sécurité fin octobre 2021 avait nommément invité l’Algérie à s’asseoir à la table des discussions selon le même format initié par l’ex-émissaire de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, soit les pourparlers quadripartites tenus fin 2018 et mi-2019 à Genève, pour ménager une issue politique au conflit plus que quarantenaire créé autour du Sahara marocain.
Seulement voilà, Alger continue de se dérober à ses responsabilités dans la genèse et le maintien de ce conflit autour de cette question, mettant ainsi à rude épreuve la patience de l’ONU, parrain exclusif du processus de dialogue.
Dos au mur, Alger a déjà exprimé son refus de prendre part à ces pourparlers alléguant mensongèrement qu’elle est seulement « un pays observateur », alors qu’elle est la principale partie au conflit. C’est l’Algérie qui abrite l’entité séparatiste du « polisario », qui la finance et lui fournit des armes, mettant ainsi en péril la stabilité et la paix dans la région.
Jusqu’où pourrait-elle continuer à se soustraire à ses responsabilités flagrantes? Une chose reste sûre: le temps joue à l’avantage du Maroc qui, fort de la justesse de sa cause et du dynamisme de sa diplomatie, continue d’engranger les succès.