Infōrmāre, verbe latin qui signifie entre autres former, organiser ou façonner, est l’origine étymologique du mot « informer ».
L’information selon Émile Littré dans le Dictionnaire de la langue française, se distingue de l’instruction, ce qui lui confère une structure.
Suite à divers évolutions historiques, elle est aujourd’hui souvent définie comme un concept de la discipline des « sciences de l’information et de la communication ».
Qu’en est-il alors à l’époque de l’information dite en temps réel ? Où ladite info est à portée de clic, et dont les sources existantes correspondent à autant d’écrans connectés ?
D’aucuns disent que l’information est démocratisée… Certes ; mais parole n’est pas information ; quand bien même les deux seraient liées puisque diffusées souvent simultanément.
Pour une fois j’userai d’une lapalissade en affirmant que ce sont les nouveaux supports média qui ont un caractère démocratique, notion qui se confond dans le cas présent avec accessibilité.
Média étant le pluriel de medium, qui signifie milieu et intermédiaire, entre diffuseur quel qu’il soit et récepteur où qu’il se trouve… donc parole diffusée même si elle est diffuse ou confuse.
La presse classique depuis quelque temps déjà est montée et a investi le créneau, ajoutant au flot d’informations son lot d’octets et de bytes.
Au temps de l’info vite consommée, le paradoxe est que le public passe vraisemblablement le plus clair de son temps de connexion à tenter de démêler le vrai du faux, jouant ainsi le jeu des algorithmes complexes des moteurs de recherche.
Le risque est palpable durant les temps de crises telles que celle que l’on vit actuellement, où une information viable reste primordiale surtout si elle concerne la santé des citoyens et parfois même notre proximité géographique.
L’outil en fin de compte n’est en rien tributaire de l’utilisation que l’on en fait ; et le rôle du quatrième pouvoir qui tente autant que faire se peut de s’adapter à ce contexte changeant est plus que jamais nécessaire.