Il n’y a pas, encore, le feu à la maison mais le risque d’une propagation de la Covid-19, et notamment du variant Omicron, dans les écoles se fait plus pressant. En tout cas, on compte plusieurs cas de contaminations à ce nouveau variant dans plusieurs établissements scolaires à travers le royaume.
A Casablanca, le collège et le Lycée Massignon ferment leurs portes, pour une durée d’une semaine, dès ce jeudi après l’apparition de plusieurs contaminations au sein des élèves. Des sources autorisées indiquent que le lycée Lyautey pourrait fermer incessamment après la découverte de plusieurs cas de Covid-19.
Les informations en provenance des écoles de la mission française ne précisent pas s’il s’agit du virus Delta ou du nouveau variant Omicron qui a infecté les élèves. Vu la vitesse de la propagation de ce variant, il est à craindre que les écoles (publiques et privées) n’en soient déjà amplement affectées.
Les directeurs de plusieurs écoles ont constaté ces derniers jours la propagation d’infections broncho-pulmonaires chez les élèves. En l’absence de dépistage automatique, il est difficile de savoir s’il s’agit d’une contamination au Covid-19, voire carrément au variant Omicron.
D’autant plus que les élèves, tout comme la plupart des citoyens, affichent, depuis quelque temps, un relâchement coupable en ne respectant plus les mesures préventives: Masques, gestes barrières et gel hydroalcoolique. Pourtant le bilan sanitaire journalier du ministère de la Santé ne cesse d’enregistrer des chiffres en constante augmentation en matière d’infections et de décès.
Les derniers chiffres enregistrés les 4 et 5 janvier évoquent 5 décès et 5618 nouvelles contaminations. Le ministère de l’Éducation nationale a, d’ailleurs, tiré la sonnette d’alarme, il y a deux jours, en annonçant l’apparition de plusieurs cas de contamination au variant Omicron dans certains établissements.
Le ministre Chakib Benmoussa a diffusé une circulaire dans laquelle il demande aux directeurs des établissements scolaires de faire respecter les mesures préventives. Il leur demande notamment de mesurer la saturation en oxygène des élèves en promettant de les équiper en oxymètres de pouls et en thermomètres digitaux.
En attendant Godot, les élèves s’entassent dans des classes sans masques, ni distanciation physique. Ils s’exposent ainsi à un variant très contagieux qui pourrait pousser les pouvoirs publics à généraliser la fermeture des écoles. Une décision qui serait fortement contestée quand on connaît les tares et les avatars de l’enseignement à distance.