Depuis l’enregistrement du premier cas du variant Omicron au Maroc, le nombre de contaminations a augmenté sensiblement et la situation risque de s’aggraver rapidement quand on sait que ce virus est extrêmement contagieux.
Les propos alarmants du professeur de médecine à l’université George Washington, Jonathan Reiner, en attestent: « Le variant Omicron est peut-être le virus le plus contagieux auquel notre civilisation a été confrontée. C’est un tsunami qui arrive pour les non-vaccinés ».
Normal que la plupart des pays se barricadent et ferment tout ce qui n’est pas essentiel comme les établissements de loisirs et autres. Des pays comme la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Chine et les Etats-Unis où le nombre de contaminations a battu des records avec plus de 100.000 cas par jour on commence à instaurer des restrictions draconiennes.
Il est vrai qu’avec la fermeture des frontières, la situation épidémiologique dans le royaume demeure, jusqu’à maintenant, maîtrisée. Sauf que des scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur les risques de propagation du variant Omicron. Une inquiétude qui s’explique par la détection de ce virus chez cinq enfants âgés de 4 mois à 13 ans ainsi que la détection d’autres cas dans des lycées et instituts.
C’est ainsi que le ministère de l’enseignement a décidé de fermer le lycée Abidar Al Ghifari sis au quartier Yacoub El Mansour à Rabat après la contamination de huit élèves. A Casablanca, c’est l’École nationale de commerce et de gestion (ENCG) qui a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre après l’apparition de nouveaux cas suspects de Covid-19.
Dans un post sur sa page Facebook, le professeur Ibrahimi, membre du comité scientifique national pour la Covid-19, ne cache pas son inquiétude: « Le variant Omicron est mauvais et sa propagation est exponentielle. Nous avons quatre à cinq semaines avant sa pleine dominance sur le delta ».
Le professeur Afifi, lui aussi, membre du comité scientifique et technique, appelle à la vigilance en maintenant les mesures barrières et n’exclue pas le retour à l’enseignement à distance. Le ministère de la Santé avait, d’ailleurs, tiré la sonnette d’alarme, mardi dernier, en mettant en garde contre une rechute épidémique après une augmentation sensible des cas de contamination et des clusters épidémiologiques notamment au sein des familles.
Face à ce risque qui paraît imminent, le département de tutelle appelle la population au strict respect des gestes barrières et à la vaccination notamment pour la troisième dose dont le taux de couverture ne dépasse pas les 6,6%.
Après l’instauration du pass sanitaire obligatoire, certains n’excluent pas que le gouvernement prenne des mesures plus restrictives comme le prolongement des vacances scolaires, voire le rétablissement du couvre-feu nocturne.