Vidéo. Coupe arabe. Maroc-Algérie: Les Lions de l’Atlas étaient comme tétanisés face à l’enjeu du match

L’élimination du Maroc lors des tirs au but face à l’Algérie ne doit consoler personne car avant d’arriver à cette séance fatidique, l’équipe nationale a perdu d’abord sur le plan du jeu. Les Lions de l’Atlas étaient comme tétanisés par l’enjeu du match face à des adversaires entreprenants, coriaces et premiers sur toutes les balles.

Dès l’entame du match, les coéquipiers de Banoun ont multiplié les fautes en défense, les passes à l’adversaire au milieu du terrain et les ratés au niveau de l’attaque.

Méconnaissables ! C’est peu dire quand on sait que Bencherki rate un amorti comme un débutant, qu’El Haddad a commis plus de fautes sur l’adversaire que d’avoir distillé des passes ou tiré aux buts et que Chihi a provoqué, stupidement, un penalty.

Autrement dit, les failles étaient nombreuses dans tous les compartiments du jeu du onze national: attaque cafouilleuse, milieu de terrain dominé et défense fébrile. Autant dire que les Algériens dirigés par un excellent Brahimi avaient tous les atouts pour imposer leur jeu et asphyxier celui de leurs adversaires.

En faisant une pression constante sur le porteur du ballon, les Verts et blancs récupéraient toutes les balles renvoyées à l’emporte- pièce par la défense, dominaient le milieu de terrain et asphyxiaient les attaquants marocains. Du coup, ils ont empêché les Lions de l’Atlas de développer leur jeu, de se démarquer et de marquer plus de buts.

A preuve, ce sont des défenseurs en l’occurrence Nahiri et Banoune qui ont réussi, sur deux coups de tête, à égaliser à deux reprises. Et pour boucler la boucle de la fébrilité, le gardien Zniti a été tout aussi désorienté que ses coéquipiers, voire plus. Il a d’abord lâché une balle anodine qui a donné un corner avant de se faire lober comme un néophyte par une balle venue de loin (40 mètres) de Belaili (voir vidéo ci-dessous).

 

 

 

Si l’inspiration de l’attaquant algérien était superbe, le positionnement avancé du portier marocain était irréfléchi. Non franchement les Lions de l’Atlas n’avaient pas l’esprit concentré sur le ballon et leurs pieds en ont pâti lourdement.

L’entraîneur national, Houcine Ammouta, en a été le premier surpris et a fait le bon diagnostic à la fin du match: c’est le mental qui a manqué aux joueurs. Ils étaient sous pression, dit-il, et il faut dorénavant que l’on travaille, plus, sur la préparation psychologique des joueurs.

Ammouta se remémorait-t-il la défaite surprenante de l’équipe nationale A face à l’Algérie sur un score sans appel de 5 à 1 en 1979 à Casablanca?