L’Algérie cessera de fournir du gaz naturel au Maroc à partir du 1er novembre (Sonatrach).

Alger vient de mettre fin au long suspense sur le sort du gazoduc Maghreb-Europe, reliant l’Algérie à l’Espagne, via le territoire marocain. « Le contrat du gazoduc ne sera pas reconduit le 31 octobre », rapporte mardi Reuters, citant une source au sein de l’entreprise pétrolière et gazière algérienne, Sonatrach, et deux sources gouvernementales.

« L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, cessera de fournir du gaz naturel via le gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre« , indique l’agence de presse internationale, basée à Londres.

Par cette décision unilatérale, Alger aura ainsi mis fin à la convention trilatérale de transit du gaz algérien vers l’Espagne via le tronçon marocain mis en service en novembre 1996. Ce gazoduc deviendra propriété du Maroc à partir du 1er novembre prochain.

Alger aura aussi rompu l’accord bilatéral signé en juillet 2011 à Alger entre la Sonatrach et l’ONEE, en vertu duquel les autorités algériennes s’engagent à livrer du gaz naturel au Maroc via le même gazoduc et ce, sur une période de dix ans. 640 millions de m3 de gaz algérien étaient livrés annuellement au Maroc.

Par contre, « l’Algérie continuera à approvisionner l’Espagne via le gazoduc sous-marin Medgaz d’une capacité annuelle de 8 milliards de m3 qui ne passe pas par le Maroc« , ajoute Reuters.

L’Algérie est le plus grand fournisseur de gaz de l’Espagne, couvrant près de la moitié de sa demande de gaz via le gazoduc Maghreb-Europe.

Près de la moitié du gaz algérien transitait donc par Maghreb-Europe. À lui seul, Medgaz couvre à peine la moitié des besoins espagnols en gaz algérien.

« Pour compenser le manque à gagner, Alger utiliserait des navires pour transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne« , indique un haut responsable algérien sous le sceau de l’anonymat. 

Cela signifierait que Sonatrach devrait affréter plus de navires, alimentant de nouvelles hausses des prix du GNL en raison des tarifs d’expédition. 

Peu importe si Alger se trouve dans l’obligation d’affréter des navires, avec ce que cela implique en termes de frais supplémentaires.

Pour assouvir sa haine anti-marocaine, le régime algérien est prêt à tout brader, y compris et surtout les intérêts de son propre peuple.

Quant au Maroc, il est clair qu’il se fichera du gaz algérien comme de sa première lampe à pétrole.