Alors que Pékin a exprimé son inquiétude après l’annonce de l’acquisition de sous-marins nucléaires américains par l’Australie, le gouvernement australien s’est engagé à faire respecter le droit international dans les espaces aériens et maritimes revendiqués par Pékin.
Dans une interview à la station de radio 2GB vendredi, le Premier ministre australien, Scott Morrison, a indiqué que la Chine a un « programme très important de construction de sous-marins nucléaires ». « Ils ont le droit de prendre, en matière de défense, des décisions dans leurs propres intérêts, et, bien sûr, l’Australie et tous les autres pays aussi », a-t-il martelé.
Selon Pékin, l’acquisition de sous-marins nucléaires américains par l’Australie est « extrêmement irresponsable » estimant que c’est une « menace » notamment pour la stabilité dans la région indopacifique. Le nouveau pacte de sécurité entre l’Australie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, annoncé mercredi par le président américain Joe Biden, prévoit aussi une collaboration étroite entre Washington et Canberra en matière de cyberdéfense, et d’intelligence artificielle notamment.
La Chine a été accusée de déployer des missiles antinavires et des missiles sol-air, ignorant une décision de la Cour permanente d’arbitrage (CPA) qui a jugé que en 2016 que Pékin n’a aucun « droit historique » sur cette mer stratégique.
Depuis 2018, les tensions commerciales entre Pékin et Canberra n’ont pas cessé de croître. Ces derniers mois, la Chine a imposé de sévères sanctions économiques à l’encontre de nombreux produits australiens.
De l’avis de plusieurs observateurs, il s’agit avant tout de représailles contre le refus des investissements chinois dans des secteurs jugés stratégiques et contre les appels de Canberra à une enquête sur les origines de l’épidémie de Covid-19.