Comme prévu, le Parlement arabe a, lors d’une décision adoptée, samedi, à l’issue de sa réunions d’urgence, réitéré sa condamnation de l’ingérence du parlement européen dans la crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne. Les députés arabes ont exprimé leur solidarité avec le Maroc et critiqué l’approche arrogante du PE européen envers les questions arabes.
Sauf que l’adoption de cette résolution n’a pas plu au représentent algérien qui a pris la parole pour émettre des « réserves » sur cette résolution et s’ériger, sans scrupule, en avocat de l’Espagne et de l’Union européenne. Le représentant de l’assemblée algérienne, dont l’élection a été boudée par 77% de la population, était manifestement très mal à l’aise en voulant ménager le chou et la chèvre.
A tel point qu’il a oublié de se déplacer à la tribune pour faire son intervention tout en répétant à, maintes reprises, « Bismillah Rahman Rahim ». Quand il a repris ses esprits, il a commencé à faire l’historique des relations du monde arabe avec l’UE en mettant en exergue l’importance des échanges économiques avec ce groupement.
Autrement dit, le député algérien reproche à ses confrères de critiquer le PE européen en rappelant que les intérêts des pays arabes avec l’UE sot considérables: échanges économiques, coopération sécuritaire, immigrés arabes et tutti quanti. Le représentant algérien a essayé d’équilibrer son discours en affirmant que le PE européen n’a pas à s’immiscer dans les affaires arabes.
Il pense à son pays qui est dans le collimateur de l’Europe mais il oublie sciemment que le PE arabe a condamné l’ingérence du parlement européen dans la crise maroco-espagnole et non pas l’UE. Mais les Marocains comme les Arabes et le monde entier sont désormais habitués à ce que tout intervenant algérien contrarie le Maroc dans n’importe quel forum, y compris dans les mosquées, conformément à la doctrine de la junte militaire défaillante.