VIDÉO. ESPAGNE. LE TÉMOIGNAGE POIGNANT D’UNE VICTIME DU SERIAL-VIOLEUR BRAHIM GHALI.

« J’ai appris par voie de presse que Brahim Ghali se trouve en Espagne. Je suis reconnaissante envers ce pays (l’Espagne) qui m’a offert la possibilité de porter plainte et faire valoir mes droits. Mais je serais encore plus reconnaissante à ce pays si on procède à l’arrestation de Brahim Ghali. Je n’arrive pas à comprendre comment on lui a permis d’accéder au territoire espagnol et je ne sais pas non plus quand justice me sera rendue« .

 

 

 

 

Cet insoutenable cri de détresse vient d’être lancé par Khadijatou Mahmoud, depuis son pays d’adoption, l’Espagne, où son violeur, Brahim Ghali, a été admis il y a une semaine, sous fausse identité et avec des documents de voyage falsifiés par le DRS-DSS (renseignement algérien), avec l’incroyable complicité du gouvernement espagnol conduit par le SOCIALISTE Pedro Sanchez.

11 ans après son viol ignominieux par Brahim Ghali, en 2010, du temps où ce dernier était « représentant du polisario à Alger« , Khadijatou Mahmoud est restée hantée par ce souvenir douloureux.

Le jour où tout a basculé pour Khadijatou Mahmoud

Nous sommes en 2010. Khadijatou se présente devant la représentation du polisario à Alger. Objectif: demander une autorisation de sortie des camps. Une ONG italienne l’avait invitée en effet en Italie, en reconnaissance de l’aide qu’elle lui avait apportée lors d’une action humanitaire au profit de la population sinistrée de Lahmada-Tindouf. À l’époque, Khadijatou était traductrice auprès de la soi-disant « primature sahraouie« , à Rabouni.

La pauvre fille ne savait pas que son doux rêve de quitter le chaudron de Tindouf allait se transformer en cauchemar, -et quel cauchemar! « Je me présente à 9 heures du matin, mais on me fixe un rendez-vous pour 19H00. J’arrive avec une amie que le concierge refoule à la porte« , relate-t-elle une larme dans la voix face à un public médusé, lors d’une conférence de presse organisée samedi 21 octobre 2017 à Paris par AIDE Fédération, une ONG d’action et d’aide humanitaire.

« Il n’y avait personne. Je passe directement au bureau de Brahim Ghali. Je présente mes documents qu’il met de côté et commence tout de suite à me toucher en répétant: « Laisse-moi faire, après, je te donne le visa, de l’argent. Tout ce que tu veux ». Je crie, je me débats », sanglote la jeune femme, avant d’évoquer son viol d’une voix tremblante. « Il (Brahim Ghali, Ndlr), m’a violé avec une telle brutalité que j’ai commencé à saigner abondamment (…)« , a-t-elle ajouté.

Comme Khadijatou Mahmoud, bien des sahraouies séquestrées ont subi les affres du viol. Mais elles n’ont pas eu l’occasion d’échapper à la poigne de ce serial-violeur pour témoigner, à l’étranger, de leur douleur restée indicible ou encore porter plainte et demander réparation, comme l’a fait Khadijatou Mahmoud.

Il n’en reste pas moins que cette plainte est restée lettre morte. Et hélas, cette plainte restera encore longtemps lettre morte si les autorités espagnoles ne prendront pas leurs responsabilités et présenteront devant la justice le chef de la bande séparatiste à la solde des généraux algériens pour rendre compte de ses crimes abominables.