La Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) a souligné que le pouvoir en Algérie « doit prendre acte de l’échec de sa feuille de route » consistant notamment à organiser des élections anticipées.
Le « pouvoir doit prendre acte de l’échec de sa feuille de route et amorcer en urgence un nouveau processus démocratique authentique », a dit Saïd Salhi, vice-président de la LADDH dans des déclarations aux médias algériens.
Il a affirmé que ce processus doit satisfaire « la revendication du hirak : le changement démocratique et apaisé du système ».
Et d’avertir que « continuer à vouloir imposer son agenda contre la volonté du peuple, c’est exposer le pays à des risques certains d’instabilité et de délitement ».
Le pays est au bord de l’ingouvernabilité tant les institutions souffrent encore de carences en légitimité démocratique, a-t-il mis en garde encore.
Il a estimé que c’est cette « légitimité bien entendu que le chef de l’Etat tente d’asseoir via sa feuille de route ».
Depuis l’éviction début 2019 du président Abdelaziz Bouteflika, les autorités algériennes s’étaient dites « ouvertes » au dialogue avec le mouvement du Hirak. Pourtant, depuis lors, la répression s’est accrue selon les organisations internationales des droits de l’Homme dont Amnesty Internationale.
D’après le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD), en février 2021, au moins 2500 manifestants, journalistes et autres militants ont été arrêtés à cause de leur soutien ou de leur participation au mouvement du Hirak.