Vidéo. Quand l’ex-chef du gouvernement insinue le doute dans l’institution judiciaire

Abdelilah Benkirane a fait apparition sur youTube pour tenter cette fois de « blanchir » le maire PJD de Marrakech, Mohamed Larbi Belkaid, poursuivi en justice pour une affaire de « dilapidation de deniers publics ». « Je donnerai ma main à couper si M. Belcaid a pris un seul dirham », a affirmé l’ex-chef du gouvernement, via un message vidéo relayé à grande échelle sur la centrifugeuse des réseaux sociaux.

 

 

 

 

« Je dis cela maintenant au juge d’instruction devant lequel il (Larbi Belkaid) sera déféré », a-t-il ajouté, précisant connaître l’intéressé « depuis quarante ans ».

Le maire de Marrakech et son adjoint Younes Benslimane ont pourtant fait l’objet d’une enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), suite aux plaintes reçues en relation avec « des anomalies constatées lors des passations des marchés de la COP 22 » organisée du 7 au 18 novembre 2016 à Bab Ighli à Marrakech.

Benkirane aurait dû laisser la justice faire son travail. Il n’a pas à influencer les magistrats ou se substituer à eux. Sa sortie dénote un non respect intolérable de la justice et des procédures. Il remet tout en cause. L’enquête de police. L’ instruction judiciaire…

Pour un ex-chef de gouvernement, c’est un comportement irresponsable.