El Pais a supprimé un paragraphe de son article sur les causes de la mort de 28 ouvrières et ouvriers dans un atelier de confection textile « clandestin » à Tanger, lundi 8 février. Dans cet article, le quotidien à à grand tirage réputé être proche du PSOSE (parti socialiste au pouvoir), avait initialement rapporté que l’atelier tangérois par qui le drame est arrivé, était l’un l’un des principaux fournisseurs entre autres d’ « Inditex », société espagnole mère de marques telles que Stradivarius, Pull & Bear et Bershka.
Une citation qui n’était apparemment pas pour plaire à l’entreprise espagnole incriminée, pas plus d’ailleurs qu’aux sphères du pouvoir politique. Le paragraphe critique a donc été supprimé par El Pais, premier quotidien à vocation démocrate de l’ère Franco, soulevant ainsi un tollé en Espagne, y compris parmi des confrères pourtant réputés hostiles au Maroc, à l’instar de « la Ultima Hora », porte-parole officieux du parti Podemos dirigé par l’ex-petite amie « marocaine » de Pablo Iglesias, Dina Bousselham.
Un acte de censure qui contredit de manière flagrante la sacro-sainte profession de foi droit-de-l’hommiste espagnole, laquelle saute dès lors qu’il s’agit de défendre les intérêts de la péninsule ibérique. La mémorable sortie de la MAE Arancha Gonzalez Laya pour dire sans sourciller que « l’Espagne avait aussi des intérêts au Sahara occidental », suite à la décision US de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses Provinces sahariennes, témoigne de la primauté des intérêts aussi infamants soient-ils sur les faux vrais slogans démocratiques arborés à la face du voisin marocain.
Une chose reste sûre: la censure pratiquée par « El Pais », contrairement à l’éthique journalistique, ne saurait cacher l’exploitation de la précarité extrême des travailleurs marocains par les entreprises espagnoles, à des fins commerciales abjectes et abominables.