Depuis l’annonce de la réactivation des relations maroco-israéliennes, le 10 décembre 2020, le régime militaire algérien enrage et s’agite dans tous les sens. Dernier épisode de cette guéguerre aux relents foncièrement antisémites, la censure par Djima Kettane, directrice franco-algérienne de Beur FM, radio thématique française créée en 1992, d’une émission qui devait être consacrée à « la normalisation des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et l’État d’Israël ».
« Agissement antisémite et détestation primaire de l’ennemi sempiternelle marocain », dénoncent les animateurs de l’émission « L’Actu autrement », Rose Ameziane et Malik Yettou, lesquels ont été lourdement sanctionnés par Djima Kettane, pour avoir « osé » interviewer à ce sujet l’ambassadeur d’Israël en France, Daniel Saada.
« Je m’interroge réellement sur les motivations de cette prise de position. Car en quoi le fait d’aborder cet accord historique entre le Royaume du Maroc et Israël ne fait pas partie de la ligne éditoriale de Beur FM ? En quoi avons-nous outrepassé nos droits en rencontrant l’ambassadeur d’Israël en France ? », s’interroge en effet Rose Ameziane, dans une interview accordée à notre confrère « Maroc diplomatique ».
Les deux animateurs ont reçu le soutien d’hommes et de femmes politiques français, ainsi que celui de l’ambassade d’Israël. Les deux animateurs n’excluent pas une plainte judiciaire contre la directrice de Beur FM.
Née dans la région parisienne de parents algériens dans une fratrie de dix enfants, Djima Kettane a commencé sa carrière comme puéricultrice dans le milieu de la petite enfance et du handicap.
Tout change pour elle quand en 1991, elle participe à la fondation et montage du dossier de la radio BEURFM. Au départ elle s’occupe du secrétariat, des ressources humaines et des finances pour devenir en 2013 la dirigeante du média BEURFM,