Des bruits de couloir médiatiques indiquent ce matin que le très controversé Pablo Iglesias, adjoint du président du gouvernement espagnol, fera le déplacement au Maroc pour participer à la Réunion de Haut Niveau (RHN), prévue le 17 décembre à Rabat.
L’éventualité du déplacement du chef de Podemos à Rabat risque de compromettre cette Réunion de haut niveau, la première depuis 2015, sur laquelle les deux parties fondent de grands espoirs pour booster la coopération bilatérale. Et pour cause, le parti d’extrême gauche espagnol soutient clairement la thèse séparatiste du « polisario », à la solde du pouvoir militaire algérien.
Preuve en est le tweet que le chef de ce parti gauchiste, Pablo Iglesias, avait posté le 15 novembre dernier, au lendemain de l’intervention des Forces armées royales à El Guerguarat, pour marquer son soutien à la thèse éculée, de surcroît impraticable, du « référendum d’autodétermination », prôné par le polisario et son mentor algérien, contre l’avis de l’ONU et du Conseil de sécurité qui recommandent plutôt « une solution politique basée sur le réalisme et l’esprit du compromis ».
Il est vrai que ce tweet controversé a valu à son auteur des recadrages de la part de ses collègues au gouvernement, notamment la MAE Arancha Gonzalez Laya et la ministre de la Défense, Margarita Robles, il n’en demeure pas moins que le mal est fait.
Il est vrai aussi que la position officielle de l’État espagnol va à l’encontre de celle de Podemos, mais la dernière sortie hostile de ce dernier ne manquera pas de peser sur la prochaine Réunion de haut niveau.
La participation de Pablo Iglesias à cette RHN sera comme un cheveu sur la soupe.
En clair, cette figure de la gauche radicale espagnole, de surcroît « ami » des dictateurs, est indésirable au Maroc.