« Si tout se passe comme prévu, un ancien dirigeant pharmaceutique trilingue né au Maroc pourrait être l’un des rares haut responsables à échapper à l’administration Trump avec sa réputation renforcée », fait valoir la célèbre chaîne américaine d’information en continu, CNN.
Moncef Slaoui avait été désigné par le président US sortant à la tête de l’opération « Warp Speed », la campagne américaine visant à développer les vaccins anti-Covid-19 en un temps record.
« Contrairement à de nombreuses autres personnalités clés de l’équipe Covid-19 constituée par le président Donald Trump, Slaoui a dédaigné le triomphalisme injustifié que le président exige de ses subordonnés. Ses commentaires publics clairs et rares sont enracinés dans la science plutôt que dans la politique. Slaoui n’a accepté le poste qu’après avoir été assuré de l’absence d’ingérence politique d’un président qui avait espéré que la nouvelle d’un vaccin lui garantirait un second mandat. Il n’est pas d’accord avec le refus de Trump d’adhérer à un pacte mondial pour garantir un accès équitable aux vaccins aux pays moins riches », souligne la chaîne américaine, dans un article paru hier jeudi 3 décembre.
« Né au Maroc à majorité musulmane, Moncef Slaoui s’est rendu en Europe pour ses études et parle couramment l’arabe, le français et l’anglais. Après son arrivée en Amérique dans les années 1980, il a poursuivi une carrière dans la lutte contre des maladies comme le cancer du col de l’utérus, la méningite et le paludisme », indique CNN.
Slaoui a déclaré récemment que les immigrés ont apporté « du talent, de l’innovation, de la diversité, de l’énergie et du renouveau à toutes les sociétés, et ont été un élément clé sous-tendant les succès que les États-Unis ont connus au cours des dernières décennies », souligne encore la chaîne US.