Les Chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l’Union africaine se réuniront samedi par visioconférence dans le cadre d’un sommet extraordinaire dédié à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Cette session extraordinaire devra examiner et approuver le lancement officiel du début des échanges commerciaux sous la Zone de libre-échange continentale africaine, le 1er janvier 2021.
Prévu initialement en juillet 2020, le lancement officiel de la ZLECAF qui avait été reporté au 1er janvier 2021 en raison de la pandémie du COVID-19, marque une étape importance dans l’avancement de l’intégration économique africaine.
La ZLECAF qui représente, selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs actuellement et près de 2,5 milliards en 2050, constitue un espace commercial des plus important dans le monde.
Le Maroc qui avait signé, le 21 mars 2018 à Kigali, l’accord de création de la ZLECAF, a œuvré sans relâche pour voir se concrétiser ce catalyseur du «Made in Africa» en consécration de l’engagement africain du Royaume dans le cadre de la Vision de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, pour «l’émergence d’une Nouvelle Afrique: une Afrique forte, une Afrique audacieuse qui prend en charge la défense de ses intérêts, une Afrique influente dans le concert des Nations».
L’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) «s’inscrit parfaitement dans la vision de SM le Roi Mohammed VI pour une Afrique intégrée et prospère», avait souligné le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, en marge du 12ème Sommet extraordinaire de l’UA auquel il avait représenté SM le Roi, en juillet 2019 à Niamy exclusivement consacré au lancement de la phase opérationnelle de la ZELCAF.
«Selon la vision de SM le Roi Mohammed VI, la création de la ZLECAF, loin d’être une fin en soi, marque le début d’un dessein collectif plus vaste. Elle est l’expression d’un nouveau modèle de co-développement en Afrique, d’un modèle inclusif, solidaire et efficient, au service du citoyen africain», avait relevé M. Bourita.
La ZLECAF ne peut réussir sans s’appuyer, avec assurance, sur le socle des Communautés Economiques Régionales, auxquelles elle apportera de nouveaux débouchés et de nouvelles dynamiques d’interaction, avait insisté le ministre.
C’est dans ce cadre, que le Maroc a souligné l’importance cruciale de l’intégration régionale au niveau des Communautés économiques régionales (CER) comme étape indispensable à l’aboutissement de l’intégration continentale, recherchée par la ZLECAF.
L’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la réunion du Comité des Représentants Permanents de l’UA, préparatoire à ce 13ème Sommet extraordinaire de l’UA sur la ZLECAF, avait décliné la vision du Maroc, en réaffirmant que « l’engagement continu du Maroc pour tous les projets phares de notre agenda panafricain notamment la ZLECAF, émane de sa conviction pour leur aboutissement au service du citoyen africain ».
Le diplomate marocain a relevé que l’aboutissement du processus de l’intégration continentale recherchée par la ZLECAf, repose sur un certain nombre de prérequis, notamment l’impératif de l’intégration régionale au niveau des Communautés économique régionale existantes (CER).
Même son de cloche chez le Secrétaire général du Secrétariat de la ZLECAF, Wemkel mene, qui a confirmé lors de cette réunion préparatoire du Sommet extraordinaire que le processus de la ZLECAF repose inévitablement sur les progrès réalisés au niveau des CER, en indiquant que l’accord lui-même, portant création de la Zone continentale, mentionne avec un langage clair, que la ZLECAF capitalisera sur les acquis et les réalisations achevées au niveau des CER.
A la veille de ce sommet extraordinaire, le Maroc a réitéré son attachement et son engagement à contribuer à l’avancement des travaux pour voir triompher la ZLECAF, socle de l’intégration économique africaine, et donc puissant levier du développement du continent.
« Le Royaume du Maroc souhaite réitérer son attachement et son engagement à contribuer à l’avancement des travaux pour voir triompher la ZLECAF, socle de l’intégration économique africaine et donc puissant levier du développement du continent », a souligné le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Mohcine Jazouli, lors de la 21e session extraordinaire du Conseil Exécutif de l’UA tenue mercredi en prélude au Sommet extraordinaire de samedi.
M. Jazouli a rappelé à cet effet que, lors du Sommet extraordinaire de l’UA sur la ZLECAF en 2018, SM le Roi Mohammed VI avait affirmé que : « Le Maroc croit à un co-développement fondé sur la coopération intra africaine et la complémentarité économique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts ».