Le blocage dans la zone tampon de Guergarat, provoqué par les éléments du « polisario », constitue un acte « grave » de défiance à l’égard des Nations Unies et de son Secrétaire Général, a affirmé jeudi le directeur général de l’Agence rwandaise d’information (ARI), Andre Gakwaya.
« Il s’agit d’un acte grave de défiance à l’égard des Nations Unies et du Secrétaire Général de l’ONU, qui a lancé trois appels pour la préservation de la liberté de circulation civile et commerciale à Guergarat, dont le dernier en date fût réitéré le 21 octobre 2020 », a souligné M. Gakwaya, par ailleurs chercheur spécialiste de l’Afrique.
Dans une déclaration à la MAP, cet expert a fait valoir que le Conseil de Sécurité, et à travers lui la communauté internationale, sont témoins de ces actes qui pourraient « compromettre les efforts incessants du Maroc pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable, à la question du Sahara ».
« En tant que reporter et chercheur spécialiste de l’Afrique, j’observe de très près et depuis près de trois décennies l’évolution des différends et des conflits dans la région et sur le continent africain, d’une manière générale. S’agissant de la question du Sahara, force est de constater que le Maroc a fait preuve de la plus grande retenue et d’un grand attachement à la légitimité internationale », a-t-il déclaré.
Le Royaume, a-t-il enchainé, n’a eu de cesse d’alerter, à de multiples reprises, le Conseil de Sécurité, le Secrétariat de l’ONU, et la MINURSO sur la gravité de la situation et ses conséquences, en particulier sur la viabilité du cessez-le-feu, sur le processus politique et sur la stabilité dans la région.
« Il est évident que le blocage dans la zone tampon de Guergarat va à l’encontre des résolutions du Conseil de Sécurité, qui a exprimé sa préoccupation quant à la présence du polisario dans la zone tampon », a relevé le directeur général de l’ARI.
D’après M. Gakwaya, cette situation s’inscrit, de toute évidence, dans le cadre d’une stratégie visant à modifier le statut juridique et historique de la zone tampon, à travers une politique du fait accompli.
« Le Conseil de Sécurité a fermement rejeté cette stratégie dans les cinq résolutions qu’il avait adoptées depuis 2017, en exigeant le retrait immédiat du polisario de la zone tampon », a-t-il conclu.