Dans un texte explicatif soumis à la presse par la mission américaine à l’ONU, à l’issue du vote de la nouvelle résolution 2548, adoptée vendredi soir à la majorité des membres du Conseil de sécurité (13 membres pour, 2 abstentions), Washington a réaffirmé clairement son soutien à l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara, à l’origine du lancement du processus de dialogue engagé en avril 2007 à Manhasset, New-York, en vue du règlement du conflit autour du Sahara marocain.
« Nous considérons le plan d’autonomie du Maroc comme étant sérieux, crédible et réaliste, et il représente une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité », souligne Washington dans son texte explicatif, consulté par lecollimateur.ma.
« Nous appelons les parties à démontrer leur attachement à une solution politique réaliste, praticable et durable, fondée sur le compromis, en reprenant les négociations sans conditions préalables et de bonne foi », exhorte Washington, indiquant que « les positions bien établies ne doivent pas faire obstacle au progrès ».
Par la même occasion, les États-Unis, rédacteur traditionnel des projets de résolutions sur le Sahara, ont exprimé l’espoir que « toutes les parties respecteront leurs obligations au titre du cessez-le-feu, coopéreront pleinement avec la Minurso et s’abstiendront de toute action qui pourrait déstabiliser la situation ou menacer le processus des Nations unies ».
Référence est ici faite aux dernières gesticulations du polisario du côté de Guergarat, et leur tentative de bloquer le seul passage terrestre reliant l’extrême sud marocain au nord de la Mauritanie. L’ambassadeur des USA au Maroc, David T.Fischer, a d’ailleurs averti vendredi que « le trafic routier et commercial au niveau de la route de Guergarat ne doit pas être obstrué ».
« Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue, en particulier à la lumière des récents événements à Guergarat – qui constituent une menace pour la paix et la stabilité dans la région – et de la multiplication généralement des violations soulignées dans le dernier rapport du Secrétaire général », souligne en effet Washington.
Et d’ajouter que « des changements unilatéraux du statu quo sur le terrain ne nous aideront pas à parvenir à une solution durable et pacifique ».