Par Mohamed KHOUKHCHANI
La réussite de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc ne relève ni du hasard, ni d’un effort conjoncturel. Elle est le fruit d’un travail institutionnel structuré, fondé sur une gouvernance territoriale efficace et une coordination rigoureuse entre l’ensemble des acteurs concernés. Au cœur de ce dispositif, le rôle du Wali de la région Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, s’est imposé comme déterminant dans la traduction des enjeux organisationnels en réalisations concrètes sur le terrain.
Du simple pilotage administratif à la logique de leadership.
L’action du Wali a largement dépassé le cadre de la gestion administrative classique pour s’inscrire dans une véritable logique de leadership territorial. En assurant la coordination entre les départements ministériels, les collectivités territoriales, les services de sécurité et les établissements publics, il a garanti l’unité de décision et la célérité dans l’exécution. Cette approche a permis d’éviter les dysfonctionnements de coordination qui accompagnent souvent les grands événements sportifs.
L’espace urbain comme vitrine politique.
Consciente que la CAN constitue bien plus qu’une compétition sportive, mais aussi un événement de souveraineté et d’image, l’autorité territoriale a placé la ville au cœur du dispositif organisationnel. L’aménagement des abords des stades, l’amélioration des infrastructures routières, la mise à niveau des espaces publics et le soin apporté à la propreté et à l’éclairage ont contribué à projeter l’image d’une capitale moderne, ordonnée et accueillante.
Sécurité et gestion des foules : une approche anticipative.
L’un des indicateurs majeurs de la réussite de l’événement réside dans l’absence d’incidents sécuritaires significatifs. Ce résultat traduit l’efficacité de la stratégie adoptée par le Wali en coordination avec les différents corps de sécurité, fondée sur une gestion anticipative des foules, la répartition claire des responsabilités et la fluidité des accès, plutôt que sur des interventions a posteriori.
Mobilité et services publics : l’épreuve du terrain.
La mobilité urbaine a constitué un défi majeur, notamment dans une agglomération marquée par une forte densité de circulation. Toutefois, l’adaptation des horaires et des flux du tramway, des bus et des taxis aux temps des matchs a permis d’éviter la paralysie urbaine. Parallèlement, la mobilisation des services de santé et de secours a assuré une prise en charge conforme aux standards internationaux des grands événements sportifs.
Au-delà de l’événement : les enseignements structurels.
L’intérêt principal de cette expérience réside dans sa portée structurelle. Elle démontre que lorsque le Wali exerce pleinement son rôle de coordinateur stratégique, il devient un acteur central dans la réussite des politiques publiques territoriales. Cette dynamique constitue un acquis précieux dans la perspective des échéances futures, notamment la Coupe du Monde 2030.
Conclusion :
Le succès de l’organisation de la CAN dans la région Rabat-Salé-Kénitra n’est pas le fruit d’une conjoncture favorable, mais celui d’une vision organisationnelle portée par le Wali dans une logique d’État et de continuité institutionnelle. Il confirme que les grands événements sportifs, lorsqu’ils sont gérés selon les principes d’une gouvernance territoriale efficiente, peuvent se transformer en leviers politiques, symboliques et de développement durable.
