L’Espagne n’aurait pas dû recourir à son fonds de réserve pour financer les efforts déployés par le Maroc dans le cadre de sa lutte contre l’immigration irrégulière. C’est ce qui ressort de « l’initiative » entreprise par un groupe d’organisations sociales espagnoles qui a déposé un recours auprès de la Cour suprême pour demander l’annulation de l’aide financière (30 millions d’euros) accordée au Maroc en 2019, pour l’aider à endiguer le flux migratoire vers le royaume ibérique.
Selon le quotidien « El Pais », qui rapporte lundi cette information, il ne s’agirait pas de remettre en question l’aide financière elle-même, mais plutôt le recours à ce fonds de réserve qui serait initialement destiné à des besoins « urgents, imprévisibles et inévitables, comme les catastrophes naturelles ou la pandémie de coronavirus ».
À moins d’être frappé de cécité, ledit groupe associatif semble ne pas être en mesure de mesurer l’impact financier de l’émigration illégale encore moins sa menace sur l’équilibre démographique de l’Espagne. Le recours de ce groupe à la justice revient à éluder le coeur du problème, en réduisant la question à un strict aspect procédural.
La décision de l’Exécutif espagnol de recourir au fonds de réserve est d’ailleurs intervenue suite à un rebond historique des flux de migrants clandestins sur les côtes ibériques (près 58.000 débarquements enregistrés en 2018) !!
Il est évident que le Maroc ne pouvait à lui seul faire face à ce flux record de migrants irréguliers vers l’Espagne. Un constat que les décideurs espagnols ont eux-mêmes établi, avant de décider d’octroyer ladite aide au Maroc. Le Maroc qui n’a rien demandé à l’Espagne, ne peut jouer le rôle ingrat du « gendarme » de l’Europe et supporter ce genre de « jérémiades » associatives infondées, pour ne pas dire téléguidées par de sombres lobbies hostiles.