Par: Mohamed KHOUKHCHANI
Le discours prononcé hier soir par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à la suite de la décision du Conseil de sécurité des Nations unies entérinant la proposition marocaine d’autonomie, marque un moment historique, fondateur et profondément symbolique.
C’est la consécration d’une diplomatie du réalisme, de la sagesse et de la légitimité, face à des décennies de manœuvres et d’atermoiements.
Une victoire qui honore le Maroc et son Roi
Depuis des décennies, le Maroc s’est tenu sur une ligne de fermeté tranquille : celle du droit, du dialogue et de la légitimité historique.
Ce soir, la communauté internationale vient d’en reconnaître la justesse.
En saluant la proposition d’autonomie comme seule base sérieuse et crédible, le Conseil de sécurité a tranché : le Sahara est marocain de droit, de fait et d’avenir.
Dans son allocution, le Roi n’a pas cherché la célébration bruyante, mais la reconnaissance digne.
Il a rappelé que cette victoire appartient d’abord au peuple marocain tout entier, uni autour de son Trône et fidèle à la cause nationale.
Une victoire de la patience diplomatique sur le vacarme idéologique, et de la légitimité sur la propagande.
Une leçon de grandeur politique.
Loin de tout esprit de revanche, le Souverain a adopté le ton de la grandeur d’État.
Il a tendu la main à nos voisins d’Algérie, les invitant à tourner la page du malentendu historique pour bâtir un Maghreb de la fraternité et de la complémentarité.
Le Roi a montré que la puissance du Maroc ne se mesure pas à la confrontation, mais à sa capacité d’apaisement, de construction et de vision.
Ce message royal est un acte de confiance envers l’avenir : celui d’un Maghreb réconcilié avec lui-même, d’une Afrique en mouvement, et d’un Maroc fidèle à sa vocation de pont entre les continents et les cultures.
Le Sahara, moteur du nouveau Maroc
En plaçant les provinces du Sud au cœur du développement national, le Souverain a rappelé que le Sahara est un modèle, non pas un fardeau.
C’est le laboratoire du Maroc de demain : infrastructures modernes, économie verte, projets porteurs d’espoir et d’ouverture.
Le Roi a tracé les contours d’un Maroc afro-atlantique, solidaire de son environnement africain et moteur d’une coopération Sud–Sud renouvelée.
Ainsi, la cause nationale, longtemps réduite à une question de frontières, se transforme en projet de civilisation : celui d’un pays qui choisit la stabilité, le développement et la dignité face à la déstabilisation, au séparatisme et à la stérilité des discours figés.
Une diplomatie exemplaire
Ce discours royal consacre aussi une génération de diplomates et de serviteurs de l’État qui, dans la discrétion et la constance, ont porté la voix du Maroc avec compétence et loyauté.
Il traduit une stratégie d’État inscrite dans le temps long, celle qui préfère la solidité à la gesticulation, la persuasion à la provocation.
Le Maroc, fort de cette reconnaissance onusienne, n’a plus rien à prouver.
Il avance désormais avec sérénité sur la voie du développement, de la paix et de la coopération régionale.
Conclusion : la sagesse d’un Roi, la fierté d’un peuple
Le discours de ce soir restera dans les annales comme le couronnement d’un combat national juste et pacifique.
Le Maroc y triomphe non par la force, mais par la force morale et la légitimité historique.
En écoutant le Roi, c’est toute une nation qui s’est sentie confortée dans sa foi en la justice de sa cause.
Un chapitre se ferme.
Celui de l’incertitude et des faux débats.
Un autre s’ouvre : celui d’un Maroc confiant, uni et respecté, fier de son Sahara et tourné vers l’avenir.
