La piste criminelle est privilégiée dans l’incendie qui s’est déclaré, samedi matin, dans l’enceinte de la cathédrale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, dans l’ouest de la France, a indiqué le procureur de la République de la ville.
Pierre Sennes a souligné que trois départs de feu distincts ont été constatés; « un au niveau du grand orgue et deux départs de feu à gauche et à droite de la nef » de ce monument gothique construit entre les XVe et XIXe siècles.
« Ça nous amène à privilégier l’hypothèse criminelle, ce n’est pas le fruit du hasard », a-t-il déclaré à la presse.
Selon lui, une enquête pour « incendie volontaire » a été ouverte et confiée au service régional de la police judiciaire, notant qu’il était encore tôt de tirer des conclusions.
Les flammes ont été circonscrites, avait déclaré peu avant le général Laurent Ferlay, directeur du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 44), ajoutant que les 104 sapeurs-pompiers mobilisés œuvrent à sécuriser l’édifice et à mettre à l’abri les œuvres d’art de ce monument historique.
Le feu s’était déclaré vers 07:45 dans le premier étage de la cathédrale notamment au niveau du grand orgue, qui date du début du XVIIè siècle, et qui a été fortement endommagé, selon les médias.
L’édifice avait déjà été touché par un incendie en 1972, détruisant les toitures d’ardoises. La cathédrale a été fermée par la suite pendant treize ans avant de rouvrir au culte en mai 1985.
Le chef du gouvernement Jean Castex est attendu dans l’après-midi à Nantes avec ses ministres de l’Intérieur et de la Culture pour notamment s’enquérir des circonstances de ce drame.
Pour sa part, le président Emmanuel Macron a fait part sur Twitter de son soutien aux « sapeurs-pompiers qui prennent tous les risques pour sauver ce joyau gothique de la cité des Ducs ».
Cet incendie rappelle celui ayant ravagé le 15 avril 2019 la cathédrale de Notre-Dame de Paris détruisant une partie de l’édifice dont la flèche, les toitures de la nef et du transept et la charpente.