COURS ABRÉGÉ DE LA RHÉTORIQUE À L’USAGE DE L’AFP

Le 9 juillet 2020, l’AFP s’est fendue d’un « Fact-Checking » dans sa rubrique (AFP Factuel), où, après un curieux recoupement des sources (l’APS, sans le Collimateur!!), a conclu à la « fausseté » de « l’information » rapportée par nos soins le 6 juillet, dans notre chronique « Point de mire », sous ce titre: « OFFICIEL: LE PRÉSIDENT ALGÉRIEN EN VISITE AU MAROC ».

« LES ALÉAS DES LECTURES INACHEVÉES: QUAND L’AFP ET L’APS FONT LA PAIRE FACE AU COLLIMATEUR », a immédiatement riposté le Collimateur, précisant que la préposée au Fact-Checking à l’Agence France Presse (Salsabil Chellal), à moins d’être animée d’une volonté préméditée de cacher la vérité à ses lecteurs (chronique amputée de sa chute dans la photo d’illustration diffusée par l’AFP), a commis la faute grave de n’avoir pas lu notre chronique du début à la fin!!

« C’EST ARRIVÉ DEMAIN », avions-nous en effet chuté. Cette chute aurait évidemment suffi pour que notre consoeur AFP comprenne le message de la chronique, soit l’impossible visite du président algérien au Maroc à l’état actuel des relations bilatérales.

Il en ressort que notre consoeur a péché doublement, à la fois par la non-assimilation de la situation géopolitique actuelle et, plus grave encore, par la non maîtrise des subtilités rhétoriques de notre chronique!!

Une gravité qu’illustre parfaitement cette réaction de l’un de nos chers lecteurs:

 

« Il faut expliquer à nos chers journalistes de l’AFP le sens de la « Tautologie ».

« La tautologie est souvent utilisée en rhétorique pour faire passer de fausses idées en donnant l’impression de vérité et d’évidence que cette expression dégage. La tautologie s’apparente au truisme (« vérité trop manifeste, qu’il est superflu de vouloir démontrer et qui ne vaut même pas la peine d’être énoncée ») ou à la « la palissade », néologisme venant de la chanson écrite en l’honneur du seigneur de La Palisse, consistant à affirmer une évidence immédiatement perceptible et donc la rendant par là même absurde…. ».

Pour ce qui est de la chute de l’article matérialisée par l’expression: “C’EST ARRIVÉ DEMAIN”, il suffit de demander à ces mêmes journalistes de s’accorder une petite pause et en profiter pour s’intéresser à une histoire imaginée par le cinéaste René Clair dans un de ses films réalisés aux États-Unis, « C’est arrivé demain » qui raconte l’histoire d’un jeune journaliste qui a reçu d’un collègue plus âgé, qui prend sa retraite, le don diabolique de recevoir vingt-quatre heures avant tout le monde, vingt-quatre heures donc avant que les événements relatés ne se soient encore produits, un exemplaire de leur journal daté du lendemain. Il en profite d’abord pour gagner facilement à quelques courses et réaliser à peu de frais de sensationnels scoops, mais change de mine lorsqu’il voit, annoncée en première page du journal, sa mort survenue dans le tumulte d’un hold-up organisé par lui dans l’une des principales banques de New York, où les policiers l’ont abattu.

HEUREUSEMENT LE RIDICULE NE TUE PAS … il peut même, être lucratif ».