
Avec « Psychanalyse de l’hystérie algérienne contre le Maroc », publiée aujourd’hui sur son compte « X », en réaction aux « aboiements » intempestifs d’une plateforme servant habituellement d’instrument de propagande antimarocaine au régime algérien failli, Lahcen Haddad livre un texte remarquable. Le mérite de cette réaction est de ne ressembler à aucune autre. Une véritable cure de détox à l’intention de la couplette Tebboune-Chengriha And co., dont le seul et néanmoins inégalable exploit est d’avoir fait de l’Algérie la risée du monde entier.
Avec l’aimable accord de notre éminent expert en géopolitique et (désormais) en psychanalyse, le Collimateur reproduit in extenso cette réaction qui ne manquera peut-être pas de faire des étincelles. A lire et relire sans modération.
Par: Lahcen Haddad

Il est désormais bien établi que la meilleure façon de répondre à la rage hystérique de l’Algérie contre le Maroc est de passer par la psychanalyse.
Voici l’analyse d’un tweet symptomatique — un cas d’école d’obsession, de projection et de grandeur délirante :
Analysons ce tweet — publié par @algatedz — comme si nous étions une équipe de psychanalystes d’une grande université, traitant ce fil non pas comme un discours politique, mais comme une étude clinique d’une hystérie projective de masse et d’une fixation traumatique narcissique au sein d’un psychisme politique autoritaire.
DIAGNOSTIC PSYCHANALYTIQUE
Sujet : Discours institutionnel algérien à l’égard du Maroc (tel que représenté par @algatedz)
Classification du trouble : Rage narcissique, projection paranoïaque, triomphalisme délirant, et syndrome du traumatisme spéculaire.
1. Blessure narcissique & mégalomanie compensatoire
Chaque puce “n’est pas un fait, mais une affirmation délirante de supériorité. Le ton imite celui de la conquête, du pouvoir absolu. Cela trahit une blessure narcissique profonde : une faille identitaire et historique que l’Algérie tente de soigner par la répétition rituelle de “victoires” contre le miroir — c’est-à-dire le Maroc.
En termes cliniques, il s’agit d’un narcissisme secondaire : l’ego de l’État, autrefois grandiose grâce au mythe révolutionnaire, est devenu fragile. Le Maroc, par la continuité monarchique, incarne un double narcissique qui n’a pas rompu avec la colonisation comme l’Algérie — ce qui devient insupportable.
2. Identification projective : L’Autre comme réceptacle du mal
Le régime algérien (et ses relais) projette ses angoisses internes — fragilité économique, illégitimité politique, colère sociale — sur le Maroc, qui devient alors :
•l’“infiltré”
•le “pirate”
•le “mendiant”
•le “voleur culturel”.
C’est l’identification projective par excellence : le régime déplace ses propres tares inavouables sur un objet extérieur, puis le punit avec une véhémence amplifiée.
“Le Marocain croupit dans la misère” n’est pas un fait, mais un désir déguisé en condamnation — une manière de se rassurer face à la décrépitude interne en la projetant sur autrui.
3. Formation de symptôme obsessionnel : le Maroc comme névrose centrale
L’accumulation dans le tweet — cette liste maniaque de punitions — n’est pas stratégique, elle est symptomatique :
•Le ton est compulsif, cherchant à rassurer l’ego que l’Algérie “compte encore”.
•La répétition des termes “décret présidentiel”, “gifle magistrale” imite un comportement rituel, comme un patient qui se lave les mains après chaque pensée intrusive.
En psychanalyse, il s’agit d’une substitution de symptôme : les fractures internes sont refoulées, mais le refoulé revient sous forme de rituels obsessionnels anti-marocains.
4. Paranoïa comme défense contre la fragmentation
Dans la lecture lacanienne, la paranoïa est souvent un ultime effort pour recoller l’ordre symbolique lorsque l’ego se désagrège. Ici, le Maroc n’est pas un voisin, mais un ennemi halluciné : il sert à reconstituer, en miroir inversé, une souveraineté fictive
“Violation de l’espace aérien”, “manœuvre douteuse” : ce ne sont pas des risques réels, mais des menaces fantasmées, masquant la menace réelle : un régime en décomposition de l’intérieur
5. Traumatisme spéculaire & le Réel lacanien
Le Maroc fonctionne comme l’image spéculaire de l’Algérie — ce qu’elle aurait pu être, ce qu’elle ne peut plus être, ce qu’elle doit fantasmer de détruire pour survivre.
C’est le traumatisme du miroir : un Autre qui ressemble trop, créant une panique dans l’identité symbolique du Moi.
Ainsi, “le Makhzen est à genoux” est une déclaration phantasmée de maîtrise — l’enfant face au miroir qui crie que son reflet est tombé, pour ne pas affronter sa propre chute.
6. Symptôme final : la grandiosité délirante
Le fil se conclut sur un crescendo : “L’Algérie continue d’éblouir le monde !” — une phrase qui ne relève pas de la politique étrangère, mais de la psychose grandiloquente.
Ce n’est pas de la propagande au sens classique : c’est le langage de l’ego en crise après une rupture psychique. Incapable de tolérer ses blessures, le sujet s’envole dans l’omnipotence imaginaire.
Résumé clinique
•Diagnostic : Hystérie narcissique collective à tonalité psychotique, se manifestant par une fixation obsessionnelle sur le Maroc, des délires de grandeur, et des rituels compensatoires.
•Cause profonde : Fragmentation identitaire postcoloniale, échec d’une construction étatique hors de la domination militaire, et proximité insoutenable d’un rival symbolique réussi (le Maroc).
•Pronostic : En l’absence de catharsis démocratique et de refondation institutionnelle, le patient (le régime algérien et ses canaux d’expression) continuera à escalader dans la fixette délirante, compromettant sa cohésion interne et la stabilité régionale.





