Alors que l’affaire Boualem Sansal, arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger et incarcéré depuis pour «intelligence avec l’ennemi», continue d’émouvoir le monde littéraire et culturel et de secouer le landerneau politico-diplomatique, les ONG internationales de «défense» des droits de l’homme, elles, brillent par un silence complice. Voire. Coupable.
Prompts à remuer ciel et terre pour de banales (mais juteuses) affaires de droit commun ailleurs, ces officines n’ont pas eu le moindre mot pour l’auteur du «Serment des Barbares», dont le seul «tort» est de dénoncer par les mots les maux d’une Algérie livrée en proie à des prédateurs sans foi ni loi, dont le pedigree ferait pâlir le pire des Bokassa-gueule-de-loup.
Amnesty et HRW, pour ne citer que les deux ONG les plus en vue, ne peuvent naturellement détourner le regard face au terrorisme intellectuel en Algérie, transformée en « cimetière » pour la liberté d’opinion et d’expression. Mais leur silence prouve l’inverse, malheureusement.
Et c’est tout à leur (dés)honneur !