L’exposition « Bleu » de l’artiste plasticienne Ahlam Lemseffer à la galerie Delacroix à Tanger connaît un grand succès auprès des amateurs d’art.
Ahlam a investi les murs de cette galerie mythique par des oeuvres d’une force inédite.
Ahlam n’a pas besoin d’un sujet pour camper ses couleurs et essayer de dire sa dramatique picturale, il lui suffit à elle, Ahlam, de tracer de grands aplats d’un nombre réduit de couleurs pour parvenir à donner à voir, avec une force et une discrétion surprenante.
Ici un extrait d’une interview après le vernissage: « A un moment de mon itinéraire, cette couleur s’est imposée à moi de façon naturelle. Elle a commencé par apparaître de façon subtile et petit à petit elle a occupé une bonne partie de l’espace sinon tout l’espace. Cette couleur représente des moments de recherche d’espoir, de plénitude, la recherche d’un infini… ».
Si vous visitez l’exposition, vous verrez comme l’artiste a essayé de capter la lumière et ses vibrations sur la matière de la toile. Elle ne cherche pas à passer de message. Elle cherche tout simplement à sortir ce qui est en soi, à écrire des choses qui la touchent par son propre langage.
Certains écrivent des poèmes ou composent des musiques pour elle, c’est la couleur la matière et la forme.
Elle cherche à partager l’émotion qu’elle éprouve.
Plutôt au bleu du Maroc le bleu de la mer, du ciel, de tout ce qui l’entoure.
Cette couleur s’est invitée à elle certainement lors de ses séjours face à la mer à Briech, commune située à 8 Km d’Assilah et à 32 Km de Tanger.
L’expression d’une œuvre ne s’exprime pas au nombre de couleurs. Il y a toute une histoire qui est écrite en dessous du monochrome. C’est le résultat de plusieurs va-et-vient jusqu’à enlever tout le superflu et ne laisser que l’essentiel.
Le monochrome peut participer à ouvrir d’autres voies de création.