L’ambassadeur de la junte algérienne à l’ONU, Amar Bendjama, a voulu croiser le fer avec Omar Hilale. En ce moment de deuil, plus qu’un dérapage, une ignominie, que le dénommé Bendjama a tenté en vain de dissimuler sous des propos faussement compatissants. « Mon collègue algérien a bien voulu nous présenter les condoléances et la solidarité de son pays, je l’aurais incité à garder le silence, à respecter le moment. Vous ne pouvez verser des larmes de crocodile et en même temps attaquer mon pays, manifester votre solidarité et votre soutien et en même temps injecter votre venin, insulter les morts, insulter les Marocains », a rétorqué M. Hilale, en réponse aux sournoiseries de Bendjmaa dont le dessein, indécent et surtout malveillant, était d’instrumentaliser un drame pour distiller une nouvelle fois son fiel sur le Maroc, le Maroc, encore et toujours.
« Vous n’avez pas évoqué la question du Sahara occidental… », a objecté le diplomate à coloration vert-kaki, mais sans prendre les précautions d’usage, comme nous le démontrera le baroudeur Omar Hilale avec ce sens de la répartie et cette suite dans les idées acquis au fil de longues d’années passées à la tribune et dans les travées de l’ONU.
« Mon frère algérien m’a fait le reproche de ne pas avoir parlé de la question du Sahara marocain. C’est dans les tables rondes que nous discuterons de la question du Sahara marocain et l’Algérie y est invitée », a répliqué Hilale, en fustigeant le refus de l’Algérie de s’asseoir à table tout comme elle l’a fait fin 2018 et en avril 2019, quand elle a participé aux pourparlers quadripartites initiés par l’ex-Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, à Genève.
L’Algérie, qui va intégrer le Conseil de sécurité de l’ONU début 2024, viole elle-même les résolutions du Conseil de sécurité, notamment la 2654 adoptée fin octobre 2022 lui demandant expressément d’adhérer sans conditions préalables au processus des tables rondes en vue de ménager une issue politique réaliste et réalisable au conflit régional créé autour du Sahara marocain. « Vous êtes comme l’avocat commis d’office, qui prétend défendre le droit et le principe mais en même temps le viole. Si le principe d’autodétermination est si cher à votre coeur et à votre esprit, est lié à votre histoire, à votre ADN, pourquoi vous ne l’appliquez pas chez vous, il y a un peuple qui existait avant l’Etat algérien, revendique son droit à l’autodétermination? », s’est interrogé M. Hilale, en référence au peuple kabyle frère. « Laissez votre peuple s’autodéterminer avant de revendiquer l’autodétermination pour les autres. Le Maroc est dans son Sahara, il y restera jusqu’à la fin des temps », a-t-il assuré, en enfonçant ce clou là où ça fait mal à l’Algérie qui tente de présenter son admission comme membre non permanent du Conseil de sécurité, tel un « trophée diplomatique »!
« Il n’ y a pas un seul soldat algérien au sein des forces de paix onusiennes »!, a fait observer M. Hilale, en expliquant le b.a.–ba d’une procédure somme toute normale. « Les membres du Conseil de sécurité sont élus selon les principes de la rotation et de la représentation régionale équitable », a-t-il en effet précisé.
Mais passons, car la junte haineuse et rancunière en prendra encore pour ses grades. « L’Algérie est la mère de tous les malheurs de la région », a pilonné M. Hilale, en détricottant les liens avérés des services algériens avec les groupes terroristes s’activant dans la région sahélienne-saharienne, Aqmi et Daech comprise. « Adnane Abou Walid al-Sahraoui (Ndlr: ex-émir de l’antenne sahélienne de Daech, acronyme arabe de l’Etat islamique au Grand Sahara -EIGS) venait se soigner dans les camps de Tindouf chaque fois qu’il était blessé par les forces françaises. A trois reprises, il a trouvé refuge dans les camps de Tindouf« , a-t-il certifié, précisant que ce terroriste, tué le 17 août 2021 dans la forêt de Dangarous, près d’Ouatagouna, au Mali, « était formé, éduqué et financé par l’Algérie du temps où il était encore responsable au sein de la milice séparatiste ».
« Voilà, Monsieur le président, je terminerai avec ce que j’ai commencé en disant: la question du Sahara marocain est discutée au sein des tables rondes et nous serons très heureux d’écouter nos frères algériens », a exhorté M. Hilale, à l’issue de ce recadrage que l’ambassadeur algérien n’oubliera pas de sitôt.