La réalisatrice franco-marocaine Dalila Ennadre s’est éteinte, jeudi à Paris, à l’âge 53 ans, des suites d’une longue maladie, a annoncé sa famille.
Elle se battait « contre un cancer révélé en janvier 2018, que les médecins attribuent à une probable exposition à l’amiante dans sa jeunesse », explique la famille de la défunte dans un communiqué mis en ligne.
Plusieurs fois primée, Dalila Ennadre « a réalisé de nombreux films documentaires au Maroc son pays d’origine et en France son pays d’adoption », ajoute-t-on, précisant que juste avant son décès, « elle mettait les dernières touches à son ultime film tourné à Larache, avec la famille des gardiens du cimetière où repose Jean Genêt ».
Réalisatrice, chef opératrice et productrice, Dalila Ennadre est née en 1966 à Casablanca. Après avoir grandi à Paris, de 1985 à 1996, elle va séjourner successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et au Canada.
De formation autodidacte, elle a réalisé plusieurs films documentaires sur des sujets liés à la société marocaine. En 1987, elle signe son premier documentaire intitulé « Par la grâce d’Allah », avant d’enchaîner les succès.
En 2002, elle décroche le Grand Prix aux rencontres documentaires Traces de vies de Clermont-Ferrand avant que son film « J’ai tant aimé » ne reçoit en 2009 le prix du meilleur documentaire du Festival de Cinéma Africain de Tarifa, en Espagne.
En 2014, « Des murs et des hommes » est récompensé du Grand prix documentaire au Festival du cinéma maghrébin d’Alger. Il reçoit également la même année le Grand Prix TV 2M au festival du film d’Agadir.