Par Marco BARATTO*
Dans un message adressé aux participants à la Conférence parlementaire sur le dialogue interreligieux, le Souverain du Maroc a souligné la nécessité de créer un mécanisme conjoint dont les travaux seront coordonnés par l’UIP (Union interparlementaire), précisant que « ce mécanisme aura pour mission de faire du dialogue interreligieux entre les différentes composantes de la communauté internationale un objectif commun noble, qu’il convient de promouvoir au sein des instances internationales. Cet objectif servira également de critère de gouvernance démocratique dans la pratique parlementaire et d’indicateur du respect du pluralisme et de la diversité culturelle ».
La centralité du dialogue interreligieux fait partie de la tradition du Maroc, qui a toujours été un lieu de dialogue entre les religions. En témoignent, du côté musulman, l’Institut Mohammed V, et du côté chrétien, l’Institut œcuménique de théologie Al Mowafaqa, créé en 2012 à l’initiative des Églises catholique et protestante du Maroc, pour répondre à leurs besoins de formation. C’est un lieu de formation, de réflexion et de promotion du dialogue interculturel et interreligieux. Il comprend une section universitaire (théologie et sciences religieuses) et une section culturelle visant à favoriser la rencontre entre les cultures. Il dispose également d’une bibliothèque spécialisée.
Cela montre que le Maroc est la nation leader en matière de dialogue interreligieux, un modèle que nous devons également regarder avec intérêt pour promouvoir des lieux de dialogue entre les grandes religions monothéistes en Italie. Des religions et des croyants qui attendent une réponse unifiée aux nombreux défis de la société moderne. Une société, surtout occidentale, où le véritable défi est de défendre la vie, de la conception à la mort naturelle.
*Politologue italien