Un coup d’Etat est-il en cours au Soudan ? Ce samedi matin, des tirs à l’arme lourde ont été entendus à Khartoum, la capitale. Deux camps rivaux, les militaires au pouvoir dirigés par Abdel Fattah al Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du Général Mohamed Hamdane Daglo s’accusent mutuellement d’être à l’origine des hostilités.
Les FSR, constituées essentiellement d’anciens miliciens de la guerre de Darfour, accusent l’armée régulière d’avoir attaqué leur base de Soba, au sud de Khartoum. Des accusations que le porte-parole de l’armée a qualifiées de mensonge. Les FSR assurent avoir riposté et revendiquent la prise du palais présidentiel et de l’aéroport de la capitale, dans ce qui ressemble fort à une tentative de prise du pouvoir.
– Les FSR annoncent avoir pris le contrôle du palais présidentiel.
– Des avions sont en feu à l’aéroport de Khartoum.
– Situation confuse et affrontement dans les rues de Khartoum, une rivalité entre généraux soudanais serait la cause. pic.twitter.com/T7ywbRz99S— Sëñ Congaanel🇸🇳 سامبا (@SambaCongaan) April 15, 2023
Sur Twitter, l’ambassadeur des Etats-Unis, John Godfrey affirme avoir été « réveillé par les bruits profondément dérangeants des coups de feu et des combats ». « Je me réfugie actuellement sur place avec l’équipe de l’ambassade, comme le font les Soudanais de Khartoum et d’ailleurs », a ajouté le diplomate américain qui « appelle de toute urgence les hauts responsables militaires à cesser les combats ».
🇸🇩Le Soudan au bord du gouffre ?
Le dirigeant Al-Bourhane, chef de l’armée, est la cible d’une tentative de putsch de son rival, le général Daglo.
La capitale Khartoum est assiégée et la situation est confuse. L’aviation gouvernementale mène des frappes contre les rebelles. pic.twitter.com/5PbJgtPr3i
— Observatoire Delphi (@ObsDelphi) April 15, 2023
Abdel Fattah al Burhane dirige un conseil de souveraineté depuis août 2019 cinq mois après le renversement d’Omar el Béchir qui venait de boucler 30 ans au pouvoir suite à un coup d’Etat.
La Communauté internationale exige un transfert du pouvoir aux civils. Les élections présidentielles sont censées se tenir en 2024.
Source: Agence de presse africaine (APA)