Des centaines de partisans de l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi dimanche le Congrès, la Cour suprême et le Palais présidentiel de Planalto.
L’extrême-droite, c’est la violence, la haine et le mépris des valeurs démocratiques. #Bresil pic.twitter.com/l59s64xonV
— Stéphane Kenech (@stephanekenech) January 8, 2023
Une vidéo publiée sur Twitter par le journal O Globo montre plusieurs personnes qui, après avoir brisé une vitre, seraient entrées à l’intérieur du parlement. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent également des supporters de Jair Bolsonaro s’en prendre au palais présidentiel et à la Cour suprême.
La réaction énergique du président élu Lula da Silva
« Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis », a prévenu dimanche Luiz Inacio Lula da Silva depuis Araraquara, dans l’Etat de Sao Paulo. « Ce qu’ont fait ces vandales, ces fascistes fanatiques (…) est sans précédent dans l’histoire de notre pays. Ceux qui ont financé (ces manifestations) vont payer pour ces actes irresponsables et antidémocratiques », a-t-il insisté.
Lula a décrété l’ »intervention fédérale », soit la prise en main au niveau de l’Etat brésilien du commandement des forces de sécurité, habituellement sous la responsabilité des autorités locales. Ce décret place l’ensemble des forces de l’ordre de Brasilia sous le contrôle d’une personne nommée par Lula, Ricardo Garcia Capelli, qui répond directement au président et peut employer « tout organe, civil ou militaire », pour le maintien de l’ordre.
« Cette tentative absurde d’imposer une volonté par la force ne va pas prévaloir. Le gouvernement du District fédéral (de Brasilia) va envoyer des renforts et les forces dont nous disposons sont en train d’agir », a déclaré sur Twitter Flavio Dino, ministre de la justice et de la sécurité publique. Samedi, M. Dino avait autorisé le déploiement d’agents de la Force Nationale, une force spéciale de police parfois envoyée dans les différents Etats en cas de menace contre la loi et l’ordre.
Source: AFP