Le Secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, le Tunisien Taïeb Baccouche, n’a pas été invité au 31ème Sommet de la Ligue arabe, ouvert ce mardi 1er novembre à Alger.
« Un précédent dans l’histoire des Sommets arabes, étant donné que l’Union du Maghreb arabe est un membre reconnu de la Ligue des États arabes », commente une source diplomatique autorisée.
M. Baccouche avait pourtant émis son souhait d’assister audit Sommet pour rencontrer les Ministres maghrébins des Affaires étrangères, mais son appel est resté lettre morte. « Aucun pays n’a répondu à ses appels à organiser une retraite pour les ministres maghrébins des Affaires étrangères, en marge du Sommet arabe« , a certifié notre source.
Motif invoqué par Alger pour justifier cette incongruité: M. Baccouche n’est plus SG de l’UMA mais simplement chargé de diriger les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau secrétaire général.
Au fait, Alger semble s’être passé le mot avec l’actuel président tunisien pour tenir à l’écart le SG de l’UMA. Les positions critiques de M. Baccouche sur le processus politique initié en Tunisie par le président Kaïs, ne seraient pas appréciées au palais de Carthage. Pas plus d’ailleurs qu’à Alger, principal soutien du « raïs » tunisien autocrate.
Cette mise au ban savamment orchestrée met Alger, en contradiction avec ce voeu pieux de reconstruire l’Union maghrébine, pour ne pas parler de ce slogan clinquant de réunification des rangs arabes.
Un slogan aussi creux que les têtes de dirigeants algériens complètement dépassés par les événements.