Alger a réagi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, à l’absence du Roi Mohammed VI lors du 31è sommet arabe, qui s’ouvre ce mardi 1er novembre. Dans une interview à la chaîne « Al-Arabiya », diffusée hier soir, Ramtane Lamamra a tenté de dégager son pays de toute responsabilité relative aux conséquences de cette absence. « C’est aux historiens de dire à l’avenir s’il y avait une occasion ratée pour le Maghreb arabe et le monde arabe » et si « la réponse est positive, de dire qui assumerait un tel échec », a répondu le très sournois MAE algérien.
M. Lamamra a juste oublié de dire que le Roi Mohammed VI n’a eu de cesse de tendre la main à son pays, en vue d’une remise à plat de tous les différends bilatéraux sans qu’il y ait eu un retour d’ascenseur de la part du palais El Mouradia, quand bien même ce dernier serait juste une façade civile du régime militaire, vrai meneur du jeu en Algérie.
M. Lamamra a aussi omis de dire que le Roi Mohammed VI a été le premier Chef d’État arabe à avoir exprimé sa disposition à prendre part au 31è Sommet arabe, allant même jusqu’à encourager ses frères arabes, notamment les têtes couronnées, à y participer.
M. Lamamra n’a pas dit qui a décidé unilatéralement de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc (août 2022)… qui a rompu l’accord sur le gazoduc acheminant du gaz algérien vers l’Europe via le territoire marocain (octobre 2022) …
M. Lamamra a passé à la trappe le coeur du différend maroco-algérien, soit la question du Sahara marocain, véritable serpent de mer des relations bilatérales… Il n’y a qu’à voir qui abrite, finance et arme le mouvement séparatiste pour se rendre à l’évidence de l’hostilité algérienne envers le Maroc, principal sujet de la politique extérieure de son pays.
De qui se moque M. Lamamra, qui a acquis ses grades de MAE à l’aune de ses manifestations d’animosité envers le Maroc en tant qu’ancien ambassadeur à l’ONU, en tant qu’ancien commissaire à l’Union africaine, et j’en oublie…
Et pour revenir audit sommet d’Alger, M. Lamamra s’est encore autorisé à « griller la politesse » à notre brillant ministre des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, en violation des règles basiques d’hospitalité, pour ne pas parler des us et coutumes diplomatiques d’usage.
Les « historiens » retiendront qu’Alger, au lieu de contribuer à réellement unir la parole et réunifier les rangs arabes, comme le laisse entendre son slogan trompeur, a plutôt contribué à élargir le fossé entre les mêmes pays arabes.