Covid-19: les prélèvements sur les salaires des fonctionnaires « provoquent » une réunion entre les syndicats et le ministre du Travail

Les prélèvements sur les salaires des fonctionnaires au profit du Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) ne sont pas « obligatoires », a affirmé samedi, le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz.

« Tout fonctionnaire ne désirant pas une retenue de son salaire au profit du Fonds est prié de présenter une demande dans ce sens », a indiqué M. Amkraz, excluant une telle réaction vu le caractère solidaire de cette opération.

Il a relevé que la proposition de rendre ce prélèvement volontaire été soulevée par les centrales syndicales lors d’une réunion consacrée à cette suggestion, laquelle a été présentée au chef du gouvernement qui l’a approuvée.

Le responsable gouvernemental a, dans ce sens, fait observer que le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration travaille actuellement sur la mise en place d’une plateforme dédiée à la mise en œuvre de cette proposition.

Le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, avait décidé le 14 avril dernier, que les fonctionnaires et les agents de l’Etat et des collectivités territoriales, ainsi que les employés des établissements publics contribueront au profit du Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du coronavirus (Covid-19), à hauteur de trois jours de salaire étalés sur trois mois, soit le salaire d’une journée de travail prélevée des mois d’avril, mai et juin.

Dans une circulaire adressée aux ministres, aux ministres délégués, aux Hauts-commissaires et au Commissaire général, M. El Otmani a expliqué que cette décision, qui reflète l’esprit de solidarité manifesté par les Marocains à de nombreuses occasions, vient en application de l’article 40 de la Constitution, en vertu duquel « tous supportent solidairement et proportionnellement à leurs moyens, les charges que requiert le développement du pays et celles résultant des calamités et des catastrophes naturelles », et conformément aux dispositions de la loi 2.20.292 relative à l’état d’urgence sanitaire et aux procédures de sa déclaration, notamment son article 5, et en réponse à la volonté des syndicats les plus représentatifs de se mobiliser et de s’engager dans la dynamique de soutien et de solidarité.