Jeunesse PJD, nouveau visage et vieux slogans

La jeunesse PJD a élu hier samedi M. Adil Sghir, nouveau secrétaire national, en remplacement de Mohamed Amekraz.

M. Sghir, 38 ans, est un cadre du ministère de la Justice. Il est titulaire d’un Master spécialisé en Marketing et management commercial à l’Université Mohammed V – Souissi.

L’élection de M. Sghir à la tête de la jeunesse PJD intervient à un moment où le parti islamiste a besoin de renouveau, après sa chute fracassante lors du triple scrutin du 8 septembre 2021.

Or, M. Sghir ne semble pas avoir l’étoffe pour incarner ce renouveau souhaité. C’est du moins ce qui ressort de ses posts sur les réseaux sociaux, remake des slogans enflammés de « l’aide dure » de son parti. Acerbe sur les principaux partenaires du Royaume, traditionnels ou nouveaux, pays du Golfe et Israël notamment, il ne l’est pas envers le « voisin du mal », l’Algérie. On aurait souhaité qu’il montre la même ferveur pour la première cause nationale, le Sahara, que pour la question palestinienne.

Sur le plan de la politique interne, on regrette aussi cet excès de « populisme » qui n’a jamais fait avancer le pays. On peut évidemment critiquer l’actuel gouvernement, dont la politique « sociale » laisse à désirer, mais le bilan du PJD sur cette question n’a pas été reluisant. Même après avoir basculé dans l’opposition, le patron de ce parti, Abdelilah Benkirane, s’est opposé à la hausse du SMIG décidée par l’actuel gouvernement. 

Voyez, on pourrait allonger la liste des griefs, mais abrégeons. Le PJD a besoin d’une véritable refonte de sa ligne « idéologique » pour se mettre en phase avec les nouveaux défis du pays, pour ne pas parler des nouvelles réalités géopolitiques.