Un document dûment signé du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (actuelle Direction générale de la sécurité extérieure, DGSE), établit, pour qui veut encore bien voir, que Tindouf est bel et bien marocaine.
Ce document secret, établi par l’antenne de l’ancien SDECE français à Tindouf, en date du 16 mai 1962, et qui a été déclassifié dernièrement, attirait l’attention des autorités françaises sur le fait que «les populations de Tindouf ne voulaient pas participer au référendum d’autodétermination alors prévu en Algérie pour motif qu’ »il était impensable qu’ils renoncent à leur nationalité marocaine » et qu’ « il leur était impossible de voter » audit référendum d’autodétermination du peuple algérien frère.
Le 7 juillet 1962, quelques jours après la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, survenue le 3 juillet 1962, une délégation de représentants des tribus de Tindouf était venue présenter au roi Hassan II «un document le reconnaissant comme leur chef spirituel et temporel».
L’annexion de Tindouf à l’Algérie était principalement due à l’occupant français, d’ailleurs à l’origine de l’amputation d’une grande partie du Sahara oriental marocain, dont la région de Béchar.
«Le Maroc, de tout temps, n’a jamais réclamé que ce qui lui appartient. Ainsi Tindouf, par exemple, faisait partie intégrante du territoire marocain jusqu’au début des années cinquante, puisque, lors des cérémonies de l’Aïd El-Kébir et de l’Aïd Seghir, le pacha de cette ville — je l’ai vu de mes propres yeux — venait faire allégeance devant mon père», avait certifié feu Hassan II, dans une interview accordée à notre confrère Hamid Berrada, le 26 août 1985, au palais de Skhirat.
«Lorsque nous sommes partis en exil, le 20 août 1953, Tindouf, entre autres, nous a été enlevée pour être rattachée à l’Algérie», avait déploré le défunt souverain, imputant la responsabilité de cette question à la France qui «pensait que l’Algérie ne serait jamais indépendante»!
Lors de la guerre des Sables (1963), les troupes marocaines alors conduites par feu le Général Driss Benomar étaient à deux doigts de récupérer Tindouf n’eût un appel dissuasif de feu Hassan II lui-même.
Autant dire que le Maroc n’a jamais fait valoir une option militaire pour récupérer les territoires qui lui reviennent de plein droit, laissant ainsi la porte ouverte au dialogue avec les voisins et frères algériens. Or, cette offre de dialogue est toujours affrontée au refus du régime algérien qui pousse l’irresponsabilité jusqu’à contester la souveraineté du Royaume sur son Sahara occidental, tout en se permettant d’offrir le gîte et les armes à la bande séparatiste du polisario, dans la région même de Tindouf!