Les scènes d’agressions à l’encontre des agents de police se multiplient dangereusement et la place publique (et les réseaux sociaux) semblent s’accommoder de ce phénomène d’autant plus inquiétant qu’il touche des personnes dépositaires de l’autorité publique.
La séquence montrant l’épouse du chanteur de chaâbi, Adil El Miloudi, s’en prenant à des policiers après l’interpellation de son fils dernièrement, est loin d’être un cas isolé. Bien d’autres vidéos postées sur les réseaux sociaux participent de la banalisation préoccupante de ce comportement agressif envers l’uniforme, symbole de l’autorité de l’État.
Il y a malheureusement une tendance à cautionner cette haine policière. Des youTubeurs s’emploient inlassablement à tenter de dégrader l’image de la police, notamment les agents de circulation, devenus la cible privilégiée de cyber-activistes inconscients.
Ce phénomène inquiétant se nourrit du silence d’une certaine société civile, qui ne semble pas prendre la mesure du danger que représentent ces attaques répétitives contre le corps policier. Un silence que vient confirmer l’absence de réactions de condamnation de pratiques inacceptables qui prennent de l’ampleur, passant à la trappe le coeur d’un métier centré autour de la mission de service public, soit la sûreté des citoyens et la protection des biens, public et privés.
Face à ce phénomène, il est urgent que l’État prenne ses responsabilités. Il y a va de sa prestance et du sentiment de sûreté collective.