La situation des finances publiques au Maroc reste maîtrisée et ce, malgré les dépenses additionnelles et urgentes mobilisées, indique la note de cadrage du projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2023, adressée par le Chef du gouvernement aux départements ministériels.
« La situation des finances publiques du Maroc reste maîtrisée, à la faveur de la dynamique positive enregistrée en matière de collecte des recettes ordinaires qui ont augmenté de 28 milliards de dirhams (MMDH) à fin juin 2022, ce qui constitue une hausse de 24% par rapport à la même période un an auparavant et un taux de réalisation de 56% comparativement aux prévisions de la loi de finances de 2022 », précise cette note.
Globalement, poursuit la même source, les finances publiques ont fait preuve de solidité et de résilience face aux chocs externes, ce qui a permis au Royaume de préserver sa souveraineté financière, avec la possibilité de mobiliser des marges financières supplémentaires à même de préserver le budget dédié à l’investissement public, d’une part, et de placer la dette du Trésor sur une trajectoire baissière, d’autre part.
D’ailleurs, le récent rapport de la Banque Mondiale a affirmé que le Maroc, en dépit des chocs externes actuels, continue de disposer d’indicateurs financiers meilleurs que ceux de la majorité des économies émergentes et en voie de développement.
Aussi, le Fonds monétaire international (FMI) a salué la stabilité financière et macroéconomique du Maroc, grâce aux mesures entreprises par l’Exécutif et Bank Al-Maghrib (BAM).
Par ailleurs, ladite note de cadrage revient sur les mesures prises par le gouvernement notamment pour maîtriser la hausse des prix et limiter ses répercussions sur le pouvoir d’achat des citoyens, parallèlement à l’atténuation des effets de la sécheresse et ce, en dédiant plus de 30 MMDH supplémentaires au soutien des produits de première nécessité, des secteurs de transport, du tourisme et de l’agriculture.
Il a été aussi question de faire face, en toute rigueur et responsabilité, aux spéculations et à la manipulation des prix, en application des Hautes Orientations de SM le Roi.
En outre, la consécration de la paix sociale constitue une priorité pour le gouvernement, à travers la signature de la Charte nationale du dialogue social avec les partenaires économiques et sociaux, comprenant plusieurs mesures à même d’améliorer la situation financière des salariés et des fonctionnaires.
De même, il s’agit du parachèvement des chantiers de réforme et de développement, de la poursuite de la mise en œuvre des projets structurants et des engagements du gouvernement dans le cadre de la mise en application de son programme, en exécution des Hautes Orientations Royales et conformément aux recommandations du nouveau modèle de développement (NMD) pour répondre aux attentes des citoyennes et citoyens et ce, en vue de poser les bases d’une transition qualitative et structurelle sur les plans économique, social et environnemental.
A la tête de ces chantiers de réforme, figurent celui de la généralisation de la protection sociale qui constitue l’un des piliers fondamentaux pour renforcer les bases de l’Etat social.
Le gouvernement veille aussi à aller de l’avant dans la mise en œuvre des autres réformes structurelles, l’accélération de leur rythme et le renforcement de leur convergence.
Il s’agit également de la réforme de la Santé, de l’Education et de la formation, la consécration de la justice spatiale via le renforcement de la régionalisation et le rôle des collectivités territoriales dans le développement, en plus de l’accélération de la décentralisation de l’administration, la simplification et la digitalisation des procédures et le renforcement de la gouvernance, ainsi que la relance de l’investissement à travers la mise en oeuvre de la nouvelle Charte de l’Investissement et l’appui aux entreprises et aux produits nationaux.