LE PLAN SECRET DE L’AXE TÉHÉRAN-ALGER POUR DÉSTABILISER LE MAROC  (DÉCRYPTAGE)

Les événements du « vendredi noir » (24 juin) continue de soulever moult interrogations. La réponse communiquée, hier mardi 27 juin, par une source à l’ambassade du Maroc à Madrid à l’agence Europa Press, et relayée par lecollimateur.ma sous ce titre: « Événements de Nadord/Mellila: la piste algérienne se confirme », a été argumentée. « L’extrême violence des assaillants et la stratégie de l’assaut dénotent un sens élevé de l’organisation, une progression planifiée et une hiérarchisation de dirigeants aguerris et formés avec des profils de miliciens expérimentés dans les zones de conflit », relève la source diplomatique, en pointant « un laxisme délibéré » des autorités algériennes dans le contrôle de leur frontière ouest avec le Maroc.

Sauf qu’il y a un déplacement du viseur algérien du sud vers le nord du Maroc. La capacité de nuisance algérienne étant annihilée dans le sud marocain, depuis l’intervention des FAR le 13 novembre 2020 pour débloquer et sécuriser l’axe routier d’El Guergarat et par extension toute la zone située à l’est du dispositif de défense marocain, le régime algérien est tenté de déplacer son curseur du sud vers le nord du Royaume.

Seulement voilà, « les Algériens sont-ils si intelligents » pour planifier  une « stratégie d’assaut » de cette gravité, et mobiliser « des profils de miliciens expérimentés dans les zones de conflit« , parmi lesquels se trouvaient, une fois n’est pas coutume, des mercenaires venus du Soudan?, se demande un observateur averti.

Les Mollahs d’Iran seraient-ils dans le coup?

S’il est encore prématuré de se prononcer sur une implication iranienne dans ce qu’il s’est passé vendredi 24 juin à Nador, l’extension du « croissant chiite » jusqu’aux rivages de la Méditerranée occidentale, passage obligé du trafic maritime international, reste « un vieux rêve » des Mollahs iraniens, relève le journaliste irakien Sufian Samarrai (Red’Chef du portail Baghdad Post).

 

 

Le mode opératoire utilisé par les Mollahs iraniens pour réaliser leurs visées hégémoniques sur la région du Moyen-Orient-Afrique du Nord est connu: créer des foyers de tension, provoquer des actes de sabotage, de subversion…

 

 

 

 

Les slogans pro-palestiniens arborés par lesdits Mollahs ne sont qu’un prétexte pour étendre leur hégémonie au-delà de leur zone d’influence au Liban, en Irak, en Syrie, au Yémen… voire en Afrique où ils ont déjà tissé leur toile.  

Entraînement des milices du « polisario, tentative d’infiltration du tissu associatif marocain…  

Le 1er Mai 2018, le Maroc avait rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, après avoir établi les preuves matérielles de son implication dans l’entraînement, via un agent nommé Amir Al Moussaoui (soit-disant « attaché culturel auprès de l’ambassade de Téhéran à Alger »), des milices séparatistes à la botte d’Alger. Le plan ourdi avec les généraux algériens était de former ces miliciens à la guerre des tranchées, de la même façon que l’ont été les miliciens du Hezbollah chiite, bras armé de Téhéran au Sud-Liban.

Deux ans plus tôt, précisément en avril 2016, une tentative iranienne d’infiltration du tissu associatif  marocain a fait chou blanc, après le refus des autorités marocaines d’autoriser la création, dans le nord du Maroc, précisément à Tanger, d’une association d’obédience chiite baptisée du nom « Messagers progressistes ».

Les navettes organisées à Téhéran au profit d’acteurs associatifs marocains, sous couvert de « rapprochement culturel », participaient de ce plan iranien expansionniste. 

On pourrait multiplier les exemples des tentatives d’infiltration iraniennes au Maroc, toujours est-il que ces tentatives se sont fracassées contre la vigilance des autorités marocaines.

Alger, instrument de la politique hégémoniste de l’Iran

Face à l’échec de leur stratégie antimarocaine, via les relais séparatistes à la solde d’Alger, ou le tissu associatif national, les Mollahs tentent une nouvelle percée à travers Alger, dans le dessein sournois de contrecarrer le leadership du Maroc en Afrique, sa projection de puissance économique, son soft power religieux et culturel. Il n’est donc pas exclu qu’ils veuillent maintenant utiliser « l’arme » de la migration subsaharienne pour tenter de mettre le Maroc en difficulté face aux pays africains frères, voire l’Espagne, dont les relations ont été rétablies le 7 avril dernier, lors de la mémorable visite du président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à Rabat.

La question est maintenant de savoir si, du côté nord de la Méditerranée, l’on est suffisamment conscient de la menace que représente l’axe Téhéran-Alger pour la stabilité du pourtour méditerranéen, pour ne pas parler de la région du Sahel et de l’Afrique du Nord.

La réponse, hélas, est négative. Et ce ne sont surtout pas ces médias occidentaux qui ont franchi, depuis le vendredi 24 juin, un nouveau palier dans la stigmatisation du Maroc sur une question migratoire dont ils connaissent mal les tenants et aboutissants. Il est indécent d’instrumentaliser un drame dû à une bousculade pour tenter d’écorner l’image du Royaume, dont le « tort » est d’être accueillant et tolérant envers les migrants.