Ceux qu’on appelle accessoirement des « Gilets jaunes » continuent de sévir impunément. Ils font la loi. Leur propre loi.
Mais, il n’y a pas que les « G.J », des hommes en blouses bleues, voire sans « code vestimentaire » particulier, sont légion sur la place.
Tout ce beau monde, qui n’a rien de beau ni de bon pour celles et ceux qui pâtissent de ce fléau endémique, se partage rues, ruelles, venelles et boulevards du pays et de Casablanca en particulier, où ceux qui cherchent stationnement se font pigeonner à longueur de journée et voient rouge.
Or, de gardiennage ils n’ont que le nom. En fait, ils ne gardent rien. Des fois, nous dit Hamid, un citoyen qui en souffre depuis belle lurette, on ne voit surgir, quasiment de nulle part, ces pseudo-gardiens qu’au moment où on s’apprête à quitter le lieu. Souvent l’air menaçant, le « gardien » tend la main pour se faire payer, sans cérémonial, comme s’il s’agissait d’un devoir. Une rançon, en somme ! « Une fois, raconte un auutomobiliste, j’ai essayé de faire comprendre à un gardien mon refus catégorique de le payer. La menace n’était plus dans le regard, mais dans la gestuelle et les gros mots ».
Dans son argumentaire, notre interlocuteur évoqua un reportage diffusé à la télévision où il était dit que c’était illégal et que le citoyen n’est obligé de payer que dans les lieux identifiés en tant que parkings et où on ne règle que les prix affichés. La réponse du gardien sonna comme une sommation : « La prochaine fois, garez-vous à la télévision ! Sinon, je vous conseille de chercher ailleurs la prochaine fois ».
En se rappelant la mésaventure de l’une de ses collègues au travail, il a vu venir le pire !
En effet, Mouna, qui avait exprimé son rejet du chantage d’un gardien, a été tout simplement agressée verbalement et n’eût été l’intervention de certains badauds, la scène aurait tourné au pire, se désole notre interlocuteur.
Et les récits des mésaventures n’en finissent pas. Entre ceux qui ont vu leurs pneus crevés ou leur voiture endommagée, indique Hamid.
Seulement, Hamid et Mouna ne sont que deux exemples d’une situation qui devient de plus en plus intolérable.
Comme depuis longtemps, les appels à en finir avec ces pratiques enflent en occupant, notamment, l’espace virtuel des réseaux sociaux. Et, de temps à autre, l’espace d’un reportage de 5 minutes à la télévision, et, parfois, les ondes radiophoniques.
Comme ces derniers jours avec « Mati7dich tomobilti ! ». Maintenant, avec les vacances qui s’annoncent et les déplacements vers les corniches, le « débat » occupe à nouveau les premières loges. Une arlésienne, nous dit, sous le ton du résigné, Hamid.
Face à une telle situation, les automobilistes se posent toujours la même interrogation: « Mais qui mettra fin à cette anarchie ? » Il doit bien y avoir des autorités locales censées servir les citoyennes et les citoyens et sévir contre les contrevenants ?
Sinon, on risque fort bien de passer du pire au pis !