ESPAGNE-SAHARA MAROCAIN: CETTE ÉCOEURANTE PROPOSITION DE LOI

Podemos, parti de gauche radicale, vient de se rappeler à notre exécrable souvenir. Pas plus tard qu’hier vendredi 22 avril, Il a déposé une proposition de loi scandaleuse sur le bureau du Congrès des députés (chambre basse espagnole). Dans cette proposition de loi, ce parti né d’une « indignation » plutôt que d’une vision, demande « l’octroi de la nationalité espagnole aux sahraouis nés sous drapeau espagnol» » mais fait sienne la phraséologie ressassée ad nauseam par les nostalgiques de l’ancien dictateur Franco, militaires et SI VILS compris.

On vous laisse lire (le nez bouché SVP!) quelques extraits de ladite proposition que Podemos semble arborer tel un trophée de guerre. « Lors de la conférence de Berlin, tenue entre le 15 novembre 1884 et le 26 février 1885, l’Espagne a obtenu, entre autres petits territoires, le Sahara occidental« , a-t-il klaxonné.

« C’était la possession espagnole de 1884 à 1976. Cette région, ses contours redéfinis dans les négociations franco-espagnoles entre 1900 et 1912, a été rebaptisée « Sahara espagnol »« , a-t-il re-klaxonné. « Le Sahara espagnol avait donc le statut de province métropolitaine (…) Le Sahara occidental est depuis connu sous le nom de province numéro 53″. 

On pourrait rajouter quelques extraits aussi dégoûtants les uns que les autres, mais la question est ailleurs. À aucun moment Podemos n’a pris ses distances avec le passé colonial de l’Espagne, avec ce que cela comporte de drames pour les populations et de pillages pour les ressources naturelles. Une posture indigne d’un parti qui se dit de gauche mais qui n’a de gauche que le nom.

Jamais un parti se revendiquant des idéaux de gauche ne s’est autorisé à glorifier un fait colonial comme le fait ce parti qui s’est révélé être une véritable escroquerie. Et ce ne sont surtout pas les fortunes amassées par son chef de file Pablo Iglesias sur les ruines du pauvre « peuple de gauche » qui vont nous contredire.

Fin Mars 2021, Pablo Iglesias quittait le gouvernement dont il était vice-président, avec une fortune estimée à 1,6 million d’euros (1 milliard de centimes). Il aura accumulé cette fortune avec son ex-épouse Irene Montero, pour laquelle il avait aussi décroché le poste de « ministre de l’Égalité »! 

L’algarade désormais lancée au nom des « sahraouis nés sous drapeau espagnol » sent aussi mauvais. Et il n’est pas exclu que cette nouvelle affaire soit l’oeuvre d’Alger passée maître dans la catégorie « diplomatie de la valise » ?