À CEUX QUI « S’ÉTONNENT » DE LA NON-PARTICIPATION DU MAROC AU VOTE DE L’ONU SUR LE CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN

Le Maroc n’a ni à clarifier, ni à expliquer, encore moins à justifier, sa décision de ne pas participer au vote, hier mercredi, à l’Assemblée générale de l’ONU, d’une résolution sur le conflit russo-ukrainien. Le Maroc n’a pas attendu le vote onusien pour s’exprimer sur ce conflit.

Ceux qui semblent avoir le réveil tardif, ou la mémoire vacillante, n’ont qu’à se référer au communiqué officiel du 26 février 2022 pour réaliser que le Maroc a eu la primeur et l’audace de dénoncer le recours à la force, d’appeler au règlement des conflits entre États par la voie du dialogue et rappeler le principe du respect de l’unité territoriale de (tous) les États membres de l’ONU. 

Tout y est! 

Or, ne voilà-t-il pas les hérauts de la « bien-pensance » et du « politiquement correct » ruer dans les brancards, en se demandant, sournoisement, si le Maroc ne s’était pas « désaligné » en « boycottant » le vote d’une résolution qui, d’ailleurs, n’a réellement rien changé à la situation en Ukraine, pas plus d’ailleurs que les autres concernant la Syrie, l’Irak, le Yémen, et j’en oublie.

Le Maroc, qui a fait le choix du juste milieu et de la modération, se démarque par le rejet du discours de la stigmatisation et de la diabolisation infructueuse, voire dangereuse, car l’hallali politico-médiatique actuel peut produire l’effet inverse de cette volonté « commune » de paix et de stabilité, soit l’arrêt de cet engrenage infernal qui, depuis déjà une semaine, continue de faire des victimes innocentes et occasionner des tragédies inutiles.

Est-ce un hasard si certains, en Russie ou en Occident, agitent déjà l’épouvantail d’une 3ème guerre mondiale?

Jamais le spectre d’un nouveau « suicide collectif » n’a été aussi sérieux depuis la fin de la « guerre mondiale » en 1946.

Le Maroc en État souverain, responsable, n’acceptera jamais de se laisser entraîner sur cette pente dangereuse. Rien n’entraine à de plus grands malheurs que de se conformer à « l’avis » de la majorité, les meilleurs choix ne sont pas forcément ceux du plus grand nombre, encore moins des plus forts lesquels ont d’ailleurs une perception très sélective du droit international et des principes de la Charte des Nations unies, à leur tête le respect de l’intégrité territoriale des États qui ne saurait être un « principe à la carte ».