Ce matin, tu es parti sans prévenir. Je l’ai appris sur les murs de la toile, je n’y ai pas cru même si je te savais malade. Le courage avec lequel tu t’es battu il y a maintenant six ans, jour pour jour, contre cette maladie maligne, m’a fait croire que tu finirais par en venir à bout. Je n’aurais d’ailleurs jamais pensé que tu partirais trop tôt.
Ce matin, je guettais l’apparition de ton nom parmi nos fidèles lecteurs, en vain. Je dois m’habituer désormais à ton absence, composer avec le vide cruel que tu as laissé. Vivre, c’est aussi apprendre à se quitter.
À l’heure où je t’écris ces modestes lignes, je ne sais quoi penser ni dire à part m’incliner devant ton âme aussi pure et transparente que le cristal. Ton courage exemplaire d’avoir su garder le sourire jusqu’au dernier souffle. Devant l’amitié sincère que tu m’as toujours témoignée depuis nos premier pas dans les locaux de la presse ittihadie, rue Émir Abdelkader, où nos avions fourbi nos armes de journalistes, toi à Al Ittihad Al Ichtiraki, et moi, à « Libé ».
Voilà, je préfère ne pas en dire plus. Je n’ai pas envie de te pleurer, car tu n’es pas réellement parti. Ton souvenir restera à jamais vivace. Ton courage continuera de m’inspirer aussi longtemps que je resterais en vie.
Paix à ton âme!