Les percées réalisées récemment sur le dossier du Sahara nous invitent à rester humbles. Le Maroc a récupéré son Sahara en 1975. Par un acte pacifique (Marche verte, 6 Novembre 1975), puis par le sang versé durant les 16 ans d’hostilités (1975-1991), et les sacrifices matériels que chaque famille marocaine continue de consentir pour le développement des provinces sahariennes.
Toutes les machinations ourdies, à l’est comme au nord des frontières du royaume, se sont fracassées sur la foi inébranlable du peuple marocain en la légitimité et la justesse de sa cause. Les ennemis, bien avant les amis, savent pertinemment qu’aucune force ne viendra à bout de la foi des Marocains. Les manifestations de soutien exprimées, à l’international, sont certes louables, mais c’est un juste retour des choses.
Ces soutiens ne doivent donc pas nous pousser à crier victoire. Cette victoire aura toujours un goût d’inachevé tant que le Maroc n’aura pas récupéré les territoires tronqués de son Sahara oriental et annexés indûment à « l’Algérie française » (Tindouf, Colomb Béchar, etc), et d’autres, qui continuent d’être spoliés par l’Espagne (Sebta, Mélilia, les Iles Jaâfarines, entre autres).
L’acharnement de l’Algérie et de l’Espagne à contrer la marocanité du Sahara n’aurait d’égal que leur volonté sournoise à perpétuer le fait colonial. Ces deux pays sont intimement convaincus que le Sahara est marocain et s’ils ne veulent pas le reconnaître solennellement, c’est parce qu’ils savent que cette reconnaissance remettra inéluctablement sur le tapis le dossier des territoires spoliés à l’est et au nord du Maroc.
De ce côté, on se demande avec étonnement ce qu’attend la commission parlementaire chargée des territoires occupés pour bouger… faire bouger les lignes. Si les autres ont choisi l’attaque pour « légitimer » un fait colonial exécrable, de surcroît indigne de notre époque, on s’interroge pourquoi les nôtres n’en feront pas autant pour le dénoncer et le combattre.