« Le Maroc a apporté une contribution importante en mettant sur la table en 2007 son plan d’autonomie » pour le Sahara, a souligné lundi le ministère allemand des Affaires étrangères, sur son site officiel.
Le 6 mai dernier, Rabat avait gelé ses relations avec Berlin en protestation contre « des actes hostiles aux intérêts supérieurs du Royaume« , à leur tête son intégrité territoriale.
« L’Allemagne soutient l’Envoyé personnel dans ses efforts pour trouver une issue politique juste, durable et mutuellement acceptable sur la base de la résolution 2602 » adoptée fin octobre dernier par le Conseil de sécurité, indique la département d’Annalena Baerbock, nouvelle cheffe de la diplomatie allemande, également co-présidente des Verts allemands (Die Grünen).
Pour précision, c’est la première fois que Berlin se prononce expressément en faveur de l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara, seule alternative politique crédible et sérieuse au conflit créé autour des provinces sahariennes marocaines.
Berlin ne fait que s’aligner sur la position du Conseil de sécurité qui a balayé d’un revers de manches l’option éculée, de surcroît impraticable de l’aveu même de l’ONU, du « référendum d’autodétermination ». Il n’en demeure pas moins que c’est un pas significatif à encourager pour mettre fin à la brouille diplomatique entre les deux capitales.
« Le Royaume du Maroc est un lien important entre le Nord et le Sud à la fois politiquement, culturellement et économiquement – le pays est un partenaire clé de l’Union européenne et de l’Allemagne en Afrique du Nord. L’Allemagne et le Maroc entretiennent des relations diplomatiques depuis 1956« , se félicite le département allemand des Affaires étrangères.
Et de souligner encore: « Le Maroc a lancé de vastes réformes au cours de la dernière décennie. Le pays joue un rôle important dans la stabilité et le développement durable de la région. Cela est évident notamment dans son engagement diplomatique envers le processus de paix libyen« .
Cette déclaration constitue une évolution importante en perspective d’une remise à plat de toutes les divergences entre Rabat et Berlin.