Comme tous les matins, après le marathon avec les enfants, l’école, et tout, votre modeste serviteur s’engouffre dans un café. Le cafetier connaît mes habitudes comme la combinaison de son coffre. Mais cette fois, le café qui m’a été servi avait un goût particulièrement amer. Un jus de chaussettes, puis-je dire au risque de titiller notre pourtant sympathique garde des Sceaux qui prétend connaître jusque la couleur de nos chaussettes.
Un exploit à applaudir des deux pieds, donc!
Mais ce n’est pas fini, car une autre affaire est venue (me) CHIFFONNER l’esprit. Aouatif Hayar, ministre de la Solidarité, faisait du self-service. En recrutant son époux dans son cabinet, elle a donné son plein contenu à cette fâcheuse habitude: « Un ministre n’est jamais mieux servi que par soi-même« !
Un faux pas qui n’a pourtant pas été perçu comme tel par le pourtant très sage Nizar Baraka, qui, -solidarité partisane oblige-, a pris la défense de sa collègue, en disant que « chaque ministre a le droit de recruter qui il veut dans son cabinet ».
Vous avez bien lu: « Qui il veut »!
Relevée à la bouche de Nizar Baraka, chantre de l’égalité des chances, cette envolée a de quoi surprendre. On ne devient pas cabinard parce qu’on est l’époux, le frère ou le cousin du ministre… On aurait attendu mieux du pourtant compétent Nizar Baraka, qui aurait grandi aux yeux des Marocains si seulement il avait eu l’humilité de reconnaître l’erreur… le courage de l’assumer…
Les Marocains ont voté parce qu’ils ont voulu justement rompre avec ces pratiques rédhibitoires, source de désaffection pour la « chose » politique. Prétendre l’inverse, c’est agir contre la volonté de ces citoyens qui aspirent au changement.
Il ne faut pas insulter l’avenir…