LE PENTAGONE VA-T-IL DONNER SON FEU VERT À LA VENTE DU F-35 AU MAROC?

Beaucoup a été dit sur la visite effectuée par Benny Gantz les 24 et 25 novembre à Rabat, la première du genre d’un ministre israélien de la Défense dans un pays arabe. Le protocole d’accord sur la coopération militaire avait cristallisé l’attention des observateurs, à raison d’ailleurs puisque cet accord prévoit outre la vente d’armes israéliennes sophistiquées, le transfert de la technologie militaire israélienne vers le Maroc.

Or, ce qui n’a pas été dit est aussi important que ce qui a été convenu lors des entretiens  entre le patron de l’armée israélienne et les responsables marocains, indique le site israélien spécialisé dans les questions de renseignement, JaFaj. « Le Maroc envisagerait d’acquérir le chasseur furtif F-35, après que les Émirats arabes unis aient exprimé leur volonté de couvrir le coût des jets américains », indique la même source dans un article intitulé « Le Maroc recherche la technologie militaire israélienne et sollicite l’aide de Tel-Aviv pour acquérir le chasseur F-35 fabriqué aux États-Unis ». 


 

 

 

 

Reste la question de l’aval américain pour doter le Maroc de l’avion de chasse le plus puissant au monde. Toujours selon JaFaj, Rabat aurait demandé « l’aide d’Israël pour convaincre l’administration Biden d’autoriser la vente du F-35 au Maroc et d’obtenir des armes plus avancées en général ».

Benny Gantz qui s’est envolé il y a quatre jours pour Washington, aurait soulevé la question avec son homologue américain, le général Lloyd Austin. 

Le pari du Maroc sur ce fleuron de l’armée de l’air US F-35 lui assurera certainement une supériorité aérienne absolue dans une région où la tension augmente de jour en jour, explique la source israélienne, en pointant nommément le régime militaire algérien. « Il est probable que les généraux algériens puissent provoquer stupidement une guerre avec le Maroc. Par conséquent, la coopération militaire israélo-marocaine doit être considérée comme un moyen de dissuasion majeur, non pas parce que le Maroc ne pouvait pas se défendre, mais plutôt parce que les généraux algériens savent maintenant que le soutien israélien au Maroc rendra toute confrontation avec lui très coûteuse », explique la source israélienne.